Lyon se dirige progressivement vers un climat méditerranéen
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C’est une étude récente menée par l’INRA-CNRS de Montpellier qui le prouve.
Dans le Rhône, il fait aujourd’hui le même temps qu’à Montélimar il y a trente ans. Les températures en été sont entre 2 et 2,5 degrés en moyenne de plus qu’il y a plusieurs décennies.
Car les limites climatiques se déplacent progressivement vers le nord et la vallée du Rhône.
Ce climat de plus en plus méditerranéen devrait s’accentuer à court terme mais pas suffisamment pour que l’agriculture rhodanienne se concentre sur l’exploitation d’oliviers. "Ce qui limite ces exploitations, explique François Lelièvre, chercheur à l’INRA, ce sont les hivers très froids comme celui de 1956. Or si les étés sont plus chauds, les hivers ne bougent pratiquement pas. On a toujours aussi froid qu’il y a trente ans".
Cependant, lors de la rencontre Changement climatique, Agriculture et Eau, la préfecture n’a pas exclu de planter plus de cèdres et de cerisiers.
Le problème de l’approvisionnement en eau
"Alors que les pluies n’ont pas notoirement changé, on a des besoins en eau qui sont considérablement accrus parce que le climat en évapore beaucoup plus. Les acteurs pensent qu’on a besoin d’eau parce que les quantités qui tombent baissent, qu’il y en a moins dans la rivière... Non ! C’est parce que sur l’année, il s’en évapore beaucoup plus", prévient François Lelièvre, à l’origine de l’étude.
Il paraît donc inévitable que l’agriculture rhodanienne devra évoluer, s’adapter au climat. La préfecture et les intervenants ont évoqué les économies en stockant l’eau l’hiver pour l’été ou encore se pencher sur le fleuve plutôt que de pomper les nappes phréatiques.
Un rapide état des lieux sera effectué par un comité stratégique. La première réunion aura lieu fin mai début juin.