Une momie de 3000 ans a été "hospitalisée" à Lyon et elle est prête à nous révéler ses secrets

Une momie de 3000 ans a été "hospitalisée" à Lyon et elle est prête à nous révéler ses secrets
Image par @Zed Production

Une première mondiale, qui risque de nous révéler beaucoup d'informations sur la vie de nos ancêtres...

Une prise en charge historique ! 

C'est un drôle de patient que le personnel des Hospices Civils de Lyon a accueilli ces derniers mois. Son nom ? Séramon, une momie égyptienne âgée de plus de 3000 ans. La raison de sa venue ? Un banal contrôle de santé, qui cache en réalité une vraie ambition : celle d'apprendre tous les secrets qui dorment encore derrière ses bandelettes. Et pour ça, la momie a eu le droit à un traitement privilégié : si cette dernière a fait le trajet depuis le Musée des Beaux-Arts et d'archéologie de Besançon, elle a pu être observée avec un petit bijou de technologie, un scanner spectral à comptage photonique

Derrière cet intitulé un poil barbare, on retrouve surtout un scanner de nouvelle génération, capable de révéler des détails inédits sur la santé des humains de l'époque. Développé par les chercheurs du Centre de Recherche en Acquisition et Traitement de l'image pour la Santé (CREATIS) et en partenariat avec la société Philips, il permet surtout d'étudier l'histoire en profondeur, sans prendre le risque de déteriorer les reliques d'un ancien temps

"L’intérêt de cette démarche est de combiner une vision médicale moderne portée par l’Université Claude Bernard Lyon 1 et les Hospices Civils de Lyon, avec des questionnements historiques autour de la momie Séramon" - Salim Si-Mohamed, professeur à l’UCBL, médecin aux Hospices Civils de Lyon et expert de la technologie SPCCT.

Des secrets enfin révélés ? 

Grâce à cette technologie, les chercheurs ont pu faire de jolies découvertes, comme la présence d'amulettes jusque-là indétectacles, ou des hiéroglyphes, qui ont été dévoilés sur le scarabée de coeur de Séramon, et que les scientifiques pourraient être en mesure de savoir lire. 

Mais ce n'est pas tout : ils ont aussi découvert que la momie souffrait de fractures vertébrales, d'arthrose de la hanche et d'athérome carotidien, qui correspond à un dépôt de plaques de lipides sur la paroi des artères du cou. Un détail qui peut paraître anodin, mais qui nous en dit long sur la santé de nos ancêtres. Autre grand mystère : celui du coeur de la momie, qui n'a toujours pas été retrouvé.  De nouvelles informations devraient bientôt nous parvenir sur les recherches effectuées par les scientifiques. 

Si ce scanner est un précieux allié pour percer les mystères du passé, il l'est tout autant pour nous aider dans le futur. En effet, cette machine redéfinit aussi l'analyse des maladies pulmonaires, dévoilant ainsi des détails jusqu'alors invisibles sur les patients.