Vendredi matin, elle envoyait un message à un groupe WhatsApp de soutiens : "J’ai dormi 3 heures mais on a gagné. On va se faire une fête… du tonnerre de Zeus. On a éliminé tous ces macaques". Suivis par des émojis représentant des singes.
Nos confrères de LyonMag ont révélé ce message, ce qui a alors poussé les dirigeants du PS à sévir.
Lâchée par les socialistes rhodaniens, Christiane Constant a finalement été démise de ses fonctions et suspendue du parti par Olivier Faure samedi matin.
"Le combat anti-raciste est au fondement de l’identité du Parti socialiste qui condamne avec la plus grande fermeté ces propos inacceptables et pénalement répréhensibles. Le Premier secrétaire proposera au Bureau national, une fois installé par le Conseil national du samedi 11 mars, de saisir la Commission nationale des conflits pour lancer une procédure interne de sanction pouvant aller jusqu’à l’exclusion", était-il indiqué dans le communiqué de presse du PS national.
Le porte-parole du PS Pierre Jouvet doit également "se rendre dans la fédération du Rhône dans les prochains jours pour mettre en place une nouvelle équipe de direction fédérale".
Mais qui était visé par ce terme de "macaques" ? Christiane Constant s'est défendue d'avoir été raciste et a évoqué auprès de LyonMag un choix de mot "malheureux".
Pour Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin et grande adversaire de Christiane Constant qui porte la motion d'Olivier Faure, l'ex-patrone du PS rhodanien était "coutumière des approximations de langage à l’égard de ses camarades".
"Je déplore que les responsables du TO2 du Rhône n’aient pas pris plus tôt les décisions nécessaires et aient soutenu en dépit de toutes les alertes et mises en garde, y compris au sein de leur motion, la candidature de Christiane Constant à la fonction de première secrétaire fédérale du Rhône. Cela souligne a minima leur légèreté", a conclu Hélène Geoffroy.