En septembre dernier, la traditionnelle visite de surveillance organisée tous les deux mois sur le pont de Condrieu-Les Roches a mis en lumière "l'état alarmant de certains câbles". Selon l'agent du Département du Rhône qui s'est rendu sur place, "cette dégradation entraîne un risque de rupture qu'il faut impérativement prévenir".
Quatre mois plus tard, la collectivité agit. A partir du mardi 1er février, les véhicules de plus de 3,5 tonnes ne pourront plus emprunter le pont construit durant la Seconde Guerre mondiale au-dessus du Rhône.
Deux exceptions seront faites "provisoirement" pour les transports scolaires et les services de secours. "Une concertation entre le Département du Rhône et les autres collectivités partenaires devrait aboutir à la limitation de 3,5 tonnes pour tous les véhicules, sans exception. Cette mesure pourrait intervenir entre les mois d’avril et de septembre 2022", prévient la collectivité.
Face à ce risque majeur, une restructuration du pont est lancée. La société BG Ingénierie doit produire des études préliminaires pour élaborer une analyse comparatives de sept hypothèses constructives. Une réponse finale est espérée pour ce printemps. Les Départements de l'Isère et du Rhône se partageront ensuite le coût du chantier estimé aujourd'hui à 17 millions d'euros et qui se déroulerait de 2023 à 2025.
Le pont de Condrieu-Les Roches, qui accueille en moyenne 8500 véhicules par jour, avait déjà fait l'objet d'une limitation de tonnage à 19 tonnes en novembre 2020. Puis d'une circulation alternée en juillet dernier.