La Métropole et la Ville ont adressé un courrier commun au Premier ministre "lui demandant de réviser sa position" sur le prolongement de la fermeture des lieux culturels. Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, Cédric Van Styvendael, vice-président délégué à la Culture et Grégory Doucet, maire de Lyon, veulent des explications du gouvernement. "La nouvelle de ce jeudi soir est d’une extrême violence pour le monde culturel dans toutes ses formes. Et pour nos habitants aussi : la culture est un bien essentiel qui nous manque cruellement. Tristes fêtes de fin d’années où les cinéphiles seraient privés de toiles, où les déambulations dans les musées seraient interdites, où les fauteuils rouges des salles de théâtres resteraient vides, où la musique se tairait. L’injustice est insupportable pour ceux qui ont répété sans relâche et avec passion pour nous offrir toutes leurs émotions et leur art le 15 décembre. Je ne comprends pas cette décision", déclare le président de la Métropole dans un communiqué commun avec la Mairie de Lyon.
De son côté, Cédric Van Styvendael revient sur les mesures sanitaires engagées dans ces établissements : "Le gouvernement doit reconnaître que les établissements culturels ont rouvert une première fois en offrant toutes les garanties sanitaires pour protéger leur public. Les protocoles sanitaires sont respectés par les Français dans les transports en commun, sur leurs lieux de travail, dans les centres commerciaux. Personne ne trouve rien à y redire. Ces mêmes règles, les lieux culturels s’étaient engagés à les appliquer et s’étaient même équipés en masques et gel hydro-alcoolique pour le faire".
Même discours du côté de Grégory Doucet : "De nombreux acteurs culturels auraient été en capacité de faire respecter ces protocoles sanitaires, très bien acceptés par leurs publics. Durant la période entre deux confinements, aucun cluster n’est parti de lieux culturels. [...] La culture est un levier puissant de cohésion sociale: la population ressent cette urgence de retrouver des lieux où construire son humanité commune".