Ce lundi, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a présenté son nouveau système de vidéoprotection en direct installé à l'intérieur des rames.
Pour l'occasion, Laurent Wauquiez, président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, était présent à la gare de Lyon Part-Dieu pour visiter le Centre régional de Sécurité dans les Transports. Au milieu des nombreux écrans de contrôle, une télé est désormais dédiée au dispositif VigiTER. Pour l'instant, ce système n'est qu'en phase d'expérimentation sur la ligne Lyon-Saint-Etienne. "C'est une première en France d'avoir des caméras de surveillance en temps réel. Cela nous permet de suivre directement ce qui se passe dans nos rames : agressions, attouchements, vols… Cet outil va sincèrement nous permettre de franchir un nouveau cap sur la sécurité dans la région. La sécurité n'a pas de prix", affirme Laurent Wauquiez.
Elle a tout de même un prix. Pour ce faire, 35 millions d'euros ont été investis. L'expérimentation va être prolongée jusqu'au début de l'année 2021, mais le président de la Région a demandé "à toutes les équipes qu'elles travaillent très rapidement sur le déploiement de ce système". "Qu'on soit clair, l'objectif est que nos 110 rames de TER soient rapidement équipées", ajoute-t-il.
Concrètement, 10 caméras sont installées dans le train et sont directement reliées par réseau au centre de surveillance. Mais le système mérite encore d'être amélioré. Ce choix de la ligne Lyon-Saint-Etienne, au-delà de sa fréquentation élevée, était aussi stratégique confie l'élu. Sur ce trajet, le train passe sous de nombreux tunnels et, par conséquent, la liaison est de temps en temps interrompue avec le centre de contrôle. De plus, les agents ne peuvent pas encore revisionner les images ou encore les enregistrer. Il faut donc être attentif en permanence.
Grâce à ce nouveau système, Laurent Wauquiez dit vouloir éviter des événements qui ont eu lieu dans le passé. "Par exemple, l'année dernière, un violeur est identifié en gare de Grenoble. Pendant toute la période de son trajet, on n'a pas pu le suivre. Une fois à Part-Dieu, on a failli le perdre. Nous l'avons seulement interpellé à Paris. Avec ce nouveau système, on pourra l'interpeller tout de suite. C'est plus de sécurité pour la police ferroviaire, pour les contrôleurs et pour les voyageurs", conclut-il.