Un classement cruel pour les députés LREM du Rhône

Un classement cruel pour les députés LREM du Rhône

En cette fin d’année, on peut déjà tirer un premier bilan du travail des députés. Cela fait six mois qu’ils sont élus, qu’ils ont eu le temps de prendre leurs marques à Paris et qu’ils ont pu réfléchir à comment se rendre utile pour la nation.

C’est Capital.fr qui s’est chargé de compiler toutes les données concernant les parlementaires français pour établir un classement : celui des députés les plus efficaces, et donc des cancres. Pour ce classement, Capital s’est basé sur le nombre de présences et d’interventions des parlementaires dans l’hémicycle, ainsi que le nombre d’amendements proposés.

 

Sur les 572 députés, c’est Joël Giraud, député LREM des Hautes-Alpes qui arrive en tête avec pas moins de 943 interventions en commission et 851 dans l’hémicycle. Impressionnant. Surtout quand on compare avec le dernier, le communiste Bruno Nestor Azerot (Martinique), présent en commission à seulement 4 reprises, sans jamais ouvrir la bouche.

 

Le job est tellement plus simple, ou du moins agréable quand on fait partie de la majorité qu’on pourrait s’attendre à un bon travail des parlementaires de la République en Marche. Que nenni, les Rhodaniens sont, au choix, absents, muets, pas volontaires, cancres. Seule Anne Brugnera, députée de la 4e circonscription du Rhône, sauve l’honneur avec une 146e place, 44 interventions et 10 amendements proposés. Cyrille Isaac-Sibille (MoDem mais élu de la majorité) est 252e, suivi par Blandine Brocard (259e) et Thomas Rudigoz (312e).
Jean-Luc Fugit (360e) n’a proposé aucun amendement, n’est pas un fan des commissions qu’il a côtoyé à 28 reprises pour 10 interventions. Il préfère l’Assemblé où on l’a entendu à 20 reprises.

 

Après le député de la 11e circonscription, le reste des LREM jouent au jeu de celui qui aura les pires statistiques. Et c’est Bruno Bonnell qui gagne haut la main. Antépénultième du classement, le député de Villeurbanne, qu’on voit pourtant beaucoup dans les médias, n’est venu qu’à 16 reprises en commission où il a pris la parole une seule fois. Et c’est tout ! "A Noël il va y avoir beaucoup d'ultimatum familiaux, genre si tu y retournes je te quitte", prévenait-il dans l’Opinion, se plaignant de la surcharge de travail que subissaient les parlementaires.
Au rayon des mutiques, on retrouve aussi Anissa Khedher (10 interventions cumulées) et Danièle Cazarian (6 interventions).