Alors que la famille partait en direction de l’école, mère et enfants ont été surpris en sortant de l’ascenseur par deux individus cagoulés et armés d’une bombe lacrymogène et d’un fusil à pompe. Les enfants ayant entre 9 et 12 ans ont reçu du gaz tandis que la mère a été violentée par son ex-compagnon, essuyant notamment un coup de crosse. Suite à ces violences, les deux agresseurs sont repartis avec la fillette de 9 ans, qu’ils ont emmenée de force dans une voiture. S’en est suivi une cavale de 14 jours.
Séparés depuis le mois d’octobre 2016, la mère n’autorisait pas Abdelkader Bouhenia, 39 ans, à voir ses enfants. Accompagné par un complice, Bouhenia n’en était pas à son premier coup d’essai puisqu’il avait déjà "emmené" son fils à Paris, sans l’autorisation de la mère quelques semaines aupravant. Entendu vendredi au tribunal correctionnel, son acolyte, Jaulino Dos Santos, 32 ans, qui niait jusque-là toute implication, a finalement avoué : "Il m’a demandé de l’aider, j’ai pensé comme un père".
En cavale avec la petite fille, les agresseurs ont fait étape dans des hôtels en traversant le pays. Dos Santos a été arrêté à Lille le 13 janvier, tandis que le père a continué sa route à Montpellier, Toulouse puis Arras, avant d’être interpellé à Nîmes le 17 janvier. L’enfant, elle, n’a fait l’objet d’aucune menace ni violence.
Récidiviste pour des faits de violence qui lui avaient déjà valu deux condamnations, Abdelkader Bouhenia a écopé de trois ans de prison ferme dont un an avec sursis et mise à l’épreuve, comme son complice. Ils devront également verser la somme de 3 000€ à la mère pour préjudice moral.