Souvent en mauvais état, insalubres et brièvement meublés, la location de ces appartements leur aurait rapporté 400 000€ par an, selon l’enquête ouverte en 2015. Les locataires, des prostituées ou transsexuels souvent originaires du Brésil, payaient leur loyer en espèce. Interpellés mardi, le retraité et son fils ont assuré ne pas être au courant des activités qui se déroulaient dans leurs appartements.
Situés dans les 3e et 7e arrondissements de Lyon, ce sont des voisins qui avaient donné l’alerte au vu des nombreuses allées et venues dans un immeuble du 3e. La brigade des Mœurs de la Sûreté s’est intéressée au dossier, avant de recevoir le soutien GIR (groupe d’intervention régional) il y a six mois pour enquêter sur les finances du retraité, en France et au Portugal. Originaire de Porto où il effectuait des voyages régulièrement, son patrimoine immobilier est estimé à près de 3 millions d’euros.
Selon les résultats de l’enquête, les appartements étaient loués jusqu’à 700€ la semaine, en espèces uniquement. Une information judiciaire a été ouverte pour proxénétisme aggravé, traite d’êtres humains, association de malfaiteurs et blanchiment.
Mis en examen vendredi suite à trois jours de garde à vue, les deux protagonistes font l’objet d’un mandat de dépôt. Le fils a été placé en détention, tandis que les autorités envisageaient une décision similaire pour le père vendredi soir.