Ces portables seront ensuite pris en charge au sein de l’usine SUEZ de Feyzin, où près de 20 000 téléphones sont traités chaque année, selon un processus bien précis : "On débute par une opération d’extraction manuelle de la batterie, car c’est la partie la plus polluante et la plus dangereuse, on a beaucoup de départs de feu dans l’usine à cause de ça", souligne Jérôme Verdier, le directeur de la division démantèlement chez Suez. "Le téléphone est ensuite broyé, puis on enlève la carte électronique et un aimant récupère les métaux ferreux. Enfin, on s’occupe des métaux non ferreux", nous précise le cadre du groupe.
C’est là que la deuxième vie des téléphones portables commence : "On va récupérer les métaux ferreux qu’on va envoyer dans des aciéries électriques pour en faire des poutres en acier. L’aluminium va servir pour faire des cadres de vélos, le cuivre va redevenir un câble électrique, et le plastique sera lui réutilisé et on le retrouvera dans les télécommandes et ou dans votre box internet".
Pour inciter les Français à recycler leurs portables, Bouygues proposera un bon d’achat de 10 euros en échange d’un vieux téléphone, à utiliser le jour même en magasin. Car jusqu’à présent, le taux de portables collectés par les usines ne dépasse pas les 15%.