"Je suis très heureuse, c’est beaucoup de bonheur, mais j’ai bien conscience de l’importance de cette responsabilité" a déclaré cette dernière suite à l’annonce de ses nouvelles fonctions. Officialisée vendredi midi lors d'une conférence de presse à Paris, cette nomination en a laissé certains sceptiques. Selon Salade Lyonnaise, Caroline Collomb s’était d’ores et déjà posée dans la posture de la dirigeante du comité départemental en début de semaine via un mail dans lequel elle invitait les animateurs des comités locaux à un séminaire pour "définir la feuille de route pour les mois à venir". "On a eu une démarche proactive en envoyant ce mail. Il y avait beaucoup d’attente autour de cette nomination et nous avons voulu lancer une dynamique. Il faut toujours aller de l’avant" s’est-elle défendue.
Autre point noir de sa nomination : la contradiction avec l’idéologie de LREM, qui prône un renouvellement politique. Son mari, Gérard Collomb, étant l’ancien maire de Lyon et le ministre de l’Intérieur, son nom n’a rien de nouveau dans la région, et interroge sur un possible favoritisme. "Elle est engagée depuis longtemps, elle a cru en Emmanuel Macron dès le début et s’est investie dans les campagnes. Ça me paraît tout à fait légitime" a assuré le député Thomas Rudigoz.
Caroline Collomb, qui sera à la tête du parti dans le Rhône pour les trois années à venir, compte s’atteler à "implanter le nouveau parti" dans le département. "Lyon et le Rhône ont une histoire particulière avec LREM. C’est le laboratoire de la pensée réformiste" a-t-elle ajouté au sujet des liens du territoire avec le parti de Macron.