Ce qui a sorti ce maître de conférence en histoire de l'art contemporain de sa torpeur, c'est la crise économique de 2008. "Ce n'est qu'en 2014 durant les élections européennes que j'ai trouvé avec Nouvelle Donne un parti qui ciblait les questions économiques, la transition écologique avec des intellectuels qui gravitaient autour", explique celui qui s'est lancé dans l'aventure législatives dans la 6e circonscription du Rhône car il était "déprimé par la situation" de son pays.
"Depuis 2008, on s'est contenté de déplacer les fauteuils sur le pont du Titanic. La prochaine crise sera terrible et elle arrivera vite", prédit-il.
Pour l'empêcher, Nouvelle Donne "a des solutions pragmatiques", mais "on ne promet pas le grand soir". L'objectif, c'est de réduire le chômage en créant 2,5 à 3 millions d'emplois. "A Villeurbanne plus qu'ailleurs ! Nous devons absolument protéger les salariés des entreprises en difficulté, passer à la semaine de 4 jours comme c'est le cas dans 400 entreprises françaises et réfléchir davantage à ce revenu universel".
Un revenu universel qui a été porté durant la présidentielle par Benoît Hamon. "Il est venu à l'une de nos commissions thématiques qui façonnait notre programme et nous a piqué l'idée", précise François de Vergnette, lucide sur le sort qui attend Nouvelle Donne en cas de déconvenue à ce scrutin. Pour ne pas rester un simple think tank incapable de passer le cap d'obtenir des élus, le parti créé par Stéphane Hessel et Pierre Larrouturou en 2013 doit faire mieux.
Contrairement à beaucoup de candidats, François de Vergnette ne se voit pas comme un député constructif, mais comme un parlementaire d'opposition. "Le vrai Macron se révèle de plus en plus. Il faut arrêter de croire que la croissance reviendra à des taux au-delà des 1%. Et ne pas se lancer dans l'illusion technologique que porte Bruno Bonnell (LREM), ça ne créera pas beaucoup d'emplois".