Derrière un leader devenu Président de la République : comme Thomas Rudigoz (1ère circo) Hubert Julien-Lafferière (2e) ou Anne Brugnera (4e). Il doit exister la même chose au Front National de Lyon. La marque France Insoumise vaut aussi surtout par son leader, derrière lequel se range Eliott Aubin (1ère) Eleni Ferlet (2e) ou Anne Fontenille (4è).
Il y aussi bien sûr la manière traditionnelle : sous la bannière d’un parti comme les Républicains décapité par une défaite inattendue au 1er tour mais qui porte encore Anne Lorne (1ère) Nora Berra (3e) et Dominique Nachury (4e).
Et puis on peut se présenter au 1er tour des législatives ensemble. "Nous étions déjà rassemblées toutes les trois aux municipales de 2014 avec Aline Guitard. Nous sommes encore ensembles en 2017", sourit Cécile Charles de ENSEMBLE ! (4e circo). "Il y a des petites nuances entre nous trois", reconnait Fanny Lucius (PCF, 3e circo) "mais il y a surtout beaucoup de choses qui nous unissent". Nathalie Perrin-Gilbert (1ère circo) démontre : "On ne considère pas que notre mandat nous appartient, on en est locataire".
Concernant Lyon ? "On pense que la puissance publique doit gérer ses équipements pour le bien de tous. On l’a montré avec notre collectif des bonnets de bain contre les tarifs trop élevés de la Piscine du Rhône", insiste Cécile Charles. "Il a fallu batailler et batailler encore, mais finalement les Halles de la Martinière accueilleront des producteurs en circuit court et pas un supermarché", se réjouit Nathalie Perrin-Gilbert.
Sur l’économie ? "On ne pense pas que le travail soit un coût, mais une ressource », dit Fanny Lucius ajoutant ironique : "il y a peu de chance que précariser les gens permettent de les faire travailler mieux. Ce qui coûte cher à une entreprise ce sont ses actionnaires". Nathalie Perrin-Gilbert opine : "On a organisé un débat avec les lanceurs d’alerte de Vortex. C’est une entreprise qui s’occupe pour la Métropole de Lyon du transport des enfants handicapés. Elle n’est pas assez chère, elle comprime trop ses coûts pour obtenir les marchés publics. Elle ne forme pas assez son personnel".
Les services publics ? "Il y a des causes nationales qui doivent sortir des logiques de marché. Regardez la souffrance des personnels hospitaliers au Vinatier car la psychiatrie est devenue le parent pauvre de toute une médecine, où d’une façon générale on demande au personnel de s’occuper des patients sans avoir les moyens. Nora Berra a le culot de se présenter alors qu’elle représente cette logique de la financiarisation de la santé portée par la loi Bachelot", s’exaspère Fanny Lucius.
Et sur cette élection législative ? "Nous on a démarré fin novembre car on était contre l’hyper présidentialisation de la Ve République", commence Nathalie Perrin-Gilbert. Elle ajoute "On essaye de nourrir ce goût pour la politique des gens en faisant campagne différemment. Des débats, des déambulations …". "On essaye de rassurer les gens pour qu’ils voient qu’on sera députées comme on est en campagne", explique Cécile Charles. Fanny Lucius - prof de math dans la vie - regrette les équations impossibles : "ce qui est mortel pour la démocratie c’est des promesses à la le Pen qui vous dit qu’elle va diminuer les impôts et augmenter les services publics. Les gens ne sont pas fous".
L’exposé pourrait continuer mais Nathalie Perrin-Gilbert se lève. "Il n’y a pas que la campagne, j’ai un mariage à célébrer dans ma mairie". Les trois femmes politiques se séparent alors, parce que parfois il le faut quand même.