C’est en compagnie de Didier Vullierme, suppléant de la candidate, de Pascale Crozon, députée sortante et de Jean-Paul Bret, le maire de Villeurbanne, que Bernard Cazeneuve et Najat Vallaud-Belkacem sont venus porter les convictions du PS.
Il fallait sortir l’artillerie lourde ce lundi pour aider l’ancienne ministre de l’éducation, actuellement au plus bas dans les sondages.
"Je suis ici pour soutenir une battante, une militante à qui je porte de l’admiration. Elle a un parcours exceptionnel, elle a connu la diversité, mais aussi la difficulté. Elle a fait preuve de détermination ce qui la qualifie en tout point. Elle n’a pas oublié ceux qui ont cru en elle, elle est restée fidèle à sa ville et à ses valeurs. Elle porte une parole fidèle, elle représente son territoire et son engagement auprès de ce dernier, la politique, c’est avant tout de l’engagement", a d’abord souligné Bernard Cazeneuve au sujet de la quadragénaire. Une candidate, qui fait, selon lui, appel aux convictions de chacun et à "ce que l’on a de plus sincère en nous".
"Ce n’est pas une femme commode, elle est capable de se battre pour ceux qui lui ont fait confiance", salue également Bernard Cazeneuve. "Ces dernières années, la situation fut difficile tant économiquement que sur le plan du terrorisme et tous les drames qu’il a engendré. Malgré ça, c’est toute la grandeur de la gauche d’affronter et de surmonter les problèmes. Aujourd’hui il y a une volonté de la droite de reprendre le pouvoir pour contrer cela. La gauche a une ligne, des convictions et des valeurs claires".
Pour l’ancien Premier ministre, voter à droite aux élections législatives, c’est "détruire toutes les mesures bénéfiques qui avait été prises par le gouvernement de gauche". Bernard Cazeneuve appelle donc à voter à gauche pour "aider Emmanuel Macron et ne pas le laisser en tête-à-tête avec la droite".
Sensible à la présence et au soutien de l’ancien Premier ministre, Najat Vallaud Belkacem a promis "vouloir être à son image" : "Bernard Cazeneuve a toujours été excellent dans les responsabilités qui lui ont été confiées. C’est un homme de valeur que les Français écoutent. Je suis de cette gauche qui ne quitte pas le navire dès qu’il commence à tanguer".
Et d’affirmer : "Je saurais m’opposer contre des mesures qui détricoterais le droit social, je serais active et utile au Parlement car je connais bien Villeurbanne. Un clone de Macron à l’Assemblée Nationale ne me semble pas utile". Ce clone de Macron, c'est Bruno Bonnell, candidat En Marche à Villeurbanne. Ce dernier est pourtant, selon les sondages, son principal adversaire mais Najat Vallaud-Belkacem souligne, non sans ironie qu’il y aura "au moins une personne qui ne votera pas pour Bruno Bonnell à Villeurbanne, c’est lui". "Il n’est même pas inscrit dans cette circonscription. Il avait lui-même déclaré, il y a quelques temps, que s’il avait à se présenter aux législatives se serait à Lyon. Puis il a cédé, mais quels sont ses engagements ?", s’interroge l’ancienne ministre.