Une semaine après son potentiel dernier conseil de la Métropole de Lyon, le nouveau ministre de l'Intérieur va présider le conseil municipal en sa qualité de maire.
Il ne devrait pas rester en état de grâce bien longtemps, car l'opposition a prévu de le secouer lors du vote du compte administratif 2016, regroupant toutes les entrées et sorties d'argent de la collectivité l'an dernier. Une heure de temps de parole, tous groupes confondus, a été prévue.
En coulisses toutefois, on parlera évidemment de la succession de Gérard Collomb. Contrairement au cas de la Métropole où Gérard Collomb dispose d'une majorité très fragilisée, voire inexistante, la Ville de Lyon est toute acquise au membre du gouvernement. Son successeur désigné sera donc facilement élu à sa place lors d'un futur conseil municipal. Toutefois, Gérard Collomb a du mal à trancher entre deux profils : Georges Képénékian et David Kimelfeld.
Le premier nommé, 1er adjoint chargé de la Culture et des Grands Evènements, ferait un intérimaire idéal, car il n'a pas le poids politique ou les réseaux pour ne pas sagement rendre les clés de la Ville en 2020. Mais dans le même temps, David Kimelfeld, dauphin proclamé pour le prochain mandat, doit être ménagé car il se verrait bien être investi en avance.
Un casse-tête à régler en moins de deux semaines, car Gérard Collomb a promis de démissionner de ses mandats locaux après les législatives, à condition que les résultats des élections lui permettent de rester ministre.