Comme un air de déjà-vu, du côté de Denis Broliquier. "Ni Christelle (Christelle Madeleine, sa suppléante, ndlr), ni moi, ne sommes des professionnels de la politique", explique-t-il. Il ajoute que, dans cette campagne, "ce qui compte pour nous, c'est d'avoir des personnalités de la société civile" dans l'équipe. Un discours, sur ce point, assez proche de celui de la République en marche.
Mais c'est bien sous l'étiquette Majorité pour la France, union de la droite et du centre, que Denis Broliquier et Christelle Madeleine, partent en campagne.
Une deuxième circonscription difficile à conquérir ?
"Une campagne sous le signe du rassemblement", promet le maire du 2e arrondissement. Et la tâche ne va pas être facile dans cette circonscription, qui regroupe en tout ou partie les 1er, 2e, 4e et 9e arrondissements. Ici, Denis Broliquier devra notamment faire face à Nathalie Perrin-Gilbert, la maire Gram du 1er ; Hubert Julien-Laferrière, maire PS du 9e candidat de la République en marche ; un candidat dissident du Modem (qui sera nommé dans les prochains jours. Lire ici) ou encore Laurence Balas qui se présentera sous l'étiquette LR (une opposition LR – Majorité pour la France qui existe dans d'autres circonscriptions).
Cette dernière sera donc en concurrence avec Denis Broliquier. Les deux ne sont pas parvenus à trouver un accord. Denis Broliquier étant allé jusqu'à proposer à Laurence Balas le poste de suppléante. Poste qu'elle a évidemment refusé.
Quant à savoir si le choix inverse aurait pu être une option envisageable, il n'en n'est rien pour l'élu UDI. Sûr de ce qu'il vaut, Denis Broliquier a assuré que "la question était de savoir qui a le plus de chances de gagner". Convaincu d'être le meilleur des deux, Denis Broliquier n'a pas mâché ses mots : "Je pense aujourd'hui que j'ai une plus grande légitimité", a-t-il assuré.
Sûr de lui, le maire du 2e arrondissement l'est aussi sur la candidature dissidente du Modem dans sa circonscription. À la question de savoir si celle-ci pouvait représenter une menace, il n'y est pas allé par quatre chemins : "Je ne crois pas à une candidature de ce type", a déclaré Denis Broliquier.
Reformer
La question des adversaires écartée, Denis Broliquier a pu revenir sur ses préoccupations pour la France. Quatre points ont ainsi pu être sommairement abordés. S'il est choisi, l'élu de la Presqu'île espère "libérer les entreprises du carcan administratif et fiscal, (…) redonner du pouvoir d'achat, (…) libérer la France du boulet de sa dette, (…) assainir et moderniser la classe politique."
Sa méthode ? La réforme. "Très clairement, je veux être député pour réformer", explique Denis Broliquier. Ici, trois chantiers auxquels il souhaite s'attaquer en priorité. La formation, qu'il considère comme n'étant "pas assez au service de l'emploi et de l'économie" ; le système de santé, qu'il souhaite "réformer avant qu'il ne s'effondre" ; et la Justice.
Concernant cette dernière, Denis Broliquier espère lui redonner les moyens de ses ambitions en luttant contre son manque de moyens. "La Justice est pauvre, elle n'a pas les moyens de fonctionner correctement", considère-t-il. Pour relancer la machine judiciaire, il estime que le code de procédure pénale, "trop complexe et plus adapté" doit être réformé. Il espère également redonner à la Justice son pouvoir dissuasif en faisant de l'application des peines la norme ou encore créer des places de prison pour que celle-ci cesse de "favoriser la récidive". L'abaissement de la majorité à 16 ans en cas de récidive est également au programme.
Pour porter la bonne parole, "jusqu'au fin fond du 9e arrondissement" comme il l'a expliqué, Denis Broliquier a choisi de s'appuyer sur un QG de campagne mobile. Point de local, mais une camionnette à son effigie qui parcourra la circonscription en quête de voix.
Il aura bel et bien besoin d'aller séduire au-delà de son confortable 2e arrondissement, puisque de son propre aveu, pas sûr qu'il se présenterait s'il n'avait que les voix de l'UDI.