Ce jeudi, Richard Ferrand, secrétaire général de la République en Marche, a tenté d’expliquer sa décision de n’investir aucun candidat face à Manuel Valls pour les législatives.
Le prestige d’un ancien Premier ministre lui garantit donc l’immunité du mouvement d’Emmanuel Macron. Mais ce dernier n’est pas forcément coulant avec tous ses anciens camarades du conseil des ministres.
Le nouveau président de la République n’a, dans le Rhône, fait aucun cadeau à Thierry Braillard, Najat Vallaud-Belkacem et Hélène Geoffroy (son suppléant Renaud Gauquelin se présentera à sa place dans la 7e circonscription). Car face à ces trois ministres et secrétaires d’Etat de François Hollande, un candidat de la République en Marche a été investi.
Le plus terrible affront est pour Thierry Braillard, secrétaire d’Etat aux Sports et député PRG sortant de la 1ère circonscription. Il avait demandé l’investiture au mouvement d’Emmanuel Macron, mais a été écarté au profit de Thomas Rudigoz, le candidat caprice de Caroline Collomb.
Najat Vallaud-Belkacem (PS) se voyait depuis plusieurs mois déjà élue dans la 6e circo, celle de Villeurbanne, si ancrée à gauche. Le coup fomenté par Gérard Collomb n’en est que plus réjouissant pour le sénateur-maire de Lyon qui vient d’y parachuter Bruno Bonnell.
Enfin, sans faire injure à Anissa Khedher, investie dans la 7e circo, elle représentera la menace la moins ardue pour Renaud Gauquelin (PS).
Il faut bien sûr y voir la main de Gérard Collomb, qui a pris en grippe ses deux anciens adjoints Thierry Braillard et Najat Vallaud-Belkacem depuis leur ascension parisienne. Le mentor d'Emmanuel Macron a pimenté cette élection législative, comme à son habitude.