Cet homme de 46 ans était devenu un expert. Arrivé en France il y a plus de 25 ans, cet Algérien avait sévi aux Pays-Bas et à Paris par le passé, comme l'indique Le Progrès qui a pu se rendre à l'audience.
Il opérait à Lyon entre septembre 2014 et mars 2016. Ses quartiers de prédilection : le cours Lafayette, le 6ème arrondissement de Lyon et Caluire. Il ne cherchait à dérober que des bijoux et du matériel multimédia.
Gardé à vue en janvier 2016, les policiers de la brigade générale ont eu du flair. L'homme, qui se présentait alors comme un certain Djamel, a été filé par les fonctionnaires, persuadés qu'il s'agissait bien du "voleur à l'oreille" qui sévissait depuis quelques temps.
Soupçonné puis identifier grâce à son empreinte auriculaire
Les policiers lui sont tombés dessus à la sortie d'un immeuble qu'il venait de cambrioler, rue Viala dans le 3ème arrondissement. L'homme était alors accompagné d'un guetteur. La perquisition menée par la suite au domicile du suspect a permis de retrouver une quantité considérable de matériel informatique, de bijoux ainsi qu'un appareil destiné à évaluer les métaux précieux.
Méticuleux et prudent, le larron ne s'introduisait dans les logements qu'en fin de matinée et prenait le soin d'effacer ses empreintes digitales sur les poignées de portes. Seulement voilà, les techniques d'indentification ne se limitent plus aujourd'hui qu'à ces empreintes-là. C'est en effet celle de son oreille, déposée sur une porte alors qu'il tentait probablement d'écouter ce qu'il se passait de l'autre côté de celle-ci, qui a permis de lui attribuer une trentaine de cambriolages.
Lors des auditions, l'accusé s'est muré dans le silence. Face à lui, le procureur a requis une peine de 6 ans d'emprisonnement, ramené à 4 ans par le tribunal correctionnel. Son complice a quant à lui écopé de six mois avec sursis.