Législatives : la tentation Macron de Gassilloud pour écarter Guilloteau

Législatives : la tentation Macron de Gassilloud pour écarter Guilloteau

Il n'y a pas que dans les circonscriptions de Lyon que les élections législatives s'annoncent passionnantes.

Le cas de la 10e circonscription du Rhône, solidement détenue par Christophe Guilloteau, député LR et président du Département, est plein de rebondissements.

 

Déjà sur l'identité du candidat des Républicains, puisque Christophe Guilloteau s'expose au non-cumul des mandats et souhaiterait conserver son mandat au conseil départemental. Or, pour le remplacer, il a soumis la candidature de sa compagne Sophie Cruz. Un geste qui a choqué, y compris auprès de ses collègues parlementaires dont certains ont essayé, en vain, de l'en dissuader.

 

Les résultats du 1er tour de l'élection présidentielle ont également promis une lutte plus tendue que prévue : Emmanuel Macron a obtenu dans la 10e circo 26,33% des voix, contre 27% pour François Fillon. Ces chiffres serrés, Thomas Gassilloud les a bien en tête. Le jeune maire ambitieux de Saint-Symphorien-sur-Coise a lancé sa candidature avec comme objectif d'en finir avec "le comportement du couple Guilloteau". "On voulait remoraliser la vie politique avant même les affaires de François Fillon, ça nous a conforté dans notre démarche", nous confie Thomas Gassilloud.

 

Aujourd'hui sans étiquette, "un véritable pari" selon lui, l'édile et chef d'entreprise de 35 ans préfère attendre le second tour de la présidentielle mais se trouve des points communs avec Emmanuel Macron. "Beaucoup de gaullistes se reconnaissent dans notre démarche. (...) Beaucoup de maires me soutiennent, et certains ont peur de le faire car cela représente un risque, sauf ceux qui dépendent de la Métropole et pas du Rhône". Obtenir l'étiquette En Marche! ne les choquerait pas, d'autant qu'il est soutenu par Roland Crimier, maire macroniste de Saint-Genis-Laval.

 

Thomas Gassilloud va vite, trop vite pour ses détracteurs qui le trouvent prétentieux. "J'ai de quoi faire un bon parlementaire malgré mes 35 ans. Je vais parfois à l'Assemblée nationale, et quand je vois le niveau de certains députés... J'ai davantage la pression d'être un bon père qu'un bon parlementaire", glisse-t-il.