Par un post Facebook, l’actuel secrétaire d’Etat au sport invite ses soutiens à une "soirée conviviale" le 2 mai dans un bar du 5e arrondissement pour lancer sa bataille dans les législatives.
Une question plus épineuse est de savoir ce que l’ancien député a en tête. La photo qui annonce son entrée en campagne le situe - entouré de jeunes hommes et femmes - sur la passerelle du Palais de Justice, au-dessus de la Saône, s’éloignant du 5e arrondissement, et se dirigeant d’un pas vif vers le 2e arrondissement c’est-à-dire vers la 2e circonscription.
Officiellement, l’ancien député de la 1ère circonscription est toujours candidat chez lui. Mais il n’est un secret pour personne que Caroline Collomb souhaiterait que la 1ère soit réservée à Thomas Rudiguoz - qui est justement le maire du 5e. Quand Jules César franchit le Rubicon, il prit la grave décision de marcher avec ses troupes sur Rome, ce que le Sénat lui avait interdit de faire. Est-ce quelque chose de ce genre (en moins militaire) que Thierry Braillard a en tête ?
Ou bien cette photo marque-t-elle les adieux à la gauche du Vice Président des radicaux de gauche ? C’est ce qu’a l’air de penser le Parti Radical de Gauche de Villeurbanne. Dans un communiqué publié ce jeudi et signé par Jonathan Bocquet (adjoint à la mairie de Villeurbanne), on peut lire "ce premier tour [de la présidentielle ndlr] nous engage surtout à prendre acte de l’échec collectif des forces de gauche. Leur élimination est le résultat d’années d’errements programmatiques, de postures politiciennes et de délitement du lien avec l’électorat populaire".
Comment signifier plus clairement que pour le PRG de Villeurbanne - qui soutient Najat Vallaud-Belkacem candidate PS à Villeurbanne - Thierry Braillard a rompu les amarres avec la gauche en se rapprochant du candidat Macron avant même le 1er tour de la présidentielle ?
Contacté, Jonathan Bocquet, sans contester formellement cette vision des choses, tient à préciser qu’"avant d’être En Marche, Thierry Braillard est un porteur fidèle des valeurs du radicalisme et de cet humanisme cher aux Lyonnais".