Or, le candidat En Marche! doit déjà penser, et beaucoup commencent à lui reprocher, à cette victoire et donc à la composition d'un possible gouvernement. Les paris sont déjà ouverts dans la presse nationale et la plupart de nos confrères oublient la promesse d'Emmanuel Macron datant de fin mars : "Je ne souhaite pas avoir d'anciens ministres au gouvernement. Je prône le renouveau des visages, il s'applique pour l'équipe gouvernementale de manière très claire".
Exit donc les François Bayrou, Dominique de Villepin, Ségolène Royal, Christine Lagarde, Jean-Louis Borloo, Marisol Touraine, Jean-Yves Le Drian. A moins qu'Emmanuel Macron ne revienne sur sa décision.
Cette optique de proposer des postes de ministres à des personnes issues de la société civile ou à de simples élus et/ou parlementaires permettrait à quelques Lyonnais d'y croire.
Le nom de Gérard Collomb revient bien sûr avec insistance. Mentor d'Emmanuel Macron, premier soutien et architecte de sa vision pour la France, le sénateur-maire de Lyon ne serait toutefois pas très chaud pour abandonner sa Métropole.
Vient ensuite le cas de Bruno Bonnell. Envoyé par les rumeurs à Villeurbanne pour les élections législatives, il aime entretenir le flou sur son avenir politique. Or, le référent d'En Marche dans le Rhône a un profil idéal pour intégrer le gouvernement, lui l'homme d'affaires visionnaire féru de robotique, malgré les casseroles d'Infogrames.
Yves Blein a mis le temps à officialiser son soutien à Emmanuel Macron. Les deux hommes se connaissent bien, le député PS du Rhône a plusieurs fois travaillé avec l'ancien ministre de l'Economie. Appartenant à la richissime famille Mulliez (Auchan), Yves Blein a également des connaissances influentes en commun avec lui. Par ailleurs, son casier judiciaire est vierge, il a été relaxé dans l'affaire des détournements de fonds à Saint-Fons.
Dominique Perben, ancien candidat UMP à la mairie de Lyon, aurait pu y croire s'il n'avait pas déjà été quatre fois ministre sous François Mitterrand et Jacques Chirac.
Le mathématicien Cédric Villani devrait plutôt s'engager dans la bataille des législatives que dans le gouvernement.
Enfin, Jean-Marie Girier, ancien membre du cabinet de Gérard Collomb devenu responsable du calendrier du candidat à la présidentielle, sera probablement récompensé avec un poste stratégique à l'Elysée, ou bien recasé dans le privé.