Ce mardi soir, François Asselineau avait convié ses soutiens régionaux à la Salle 3000 à la Cité Internationale pour un meeting capital.
Car le candidat de l’Union populaire républicaine (UPR) sait qu’il doit faire mentir les sondages, qui ne le créditent guère plus que de 1% d’intentions de vote. "Vous êtes ce soir plus de 1500 ! Et on devrait croire ces sondages ?", s’amusait François Asselineau devant son audience. "Mensonges !", lui rétorquait la salle, entre quelques "Frexit !".
Car François Asselineau réussissait, mine de rien, un joli coup en remplissant de plus de moitié la salle 3000. Il y a deux semaines, Nicolas Dupont-Aignan, crédité de 4% d’intentions de vote, n’attirait que 450 personnes dans cette même Cité Internationale.
Difficile de comparer les deux candidats, même si François Asselineau aime se mettre en avant par rapport à eux : "Les autres candidats ont peur d’être confrontés à la compétence et à la droiture de François Asselineau ! (…) S’ils ont peur de débattre avec moi, alors ils se mettront à quatre pattes devant le président des Etats-Unis", haranguait à la troisième personne le haut-fonctionnaire, faisant référence à l’absence d’un nouveau débat télévisé à 11.
"Je fais de la politique pour sauver les Français, pas par intérêt personnel. Mais je ne peux rien sans vous", poursuivait le candidat UPR.
Du côté des idées, pas de surprise puisque tout ou presque tourne autour de ce fameux Frexit, la sortie de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, la solution à tous les maux selon le candidat. Mais pas que, François Asselineau prône un retour aux 22 régions avant la réforme territoriale de 2016, la possibilité pour les communes ayant fusionné de défusionner, de renationaliser TF1, Orange La Poste ou encore Engie, de booster la francophonie, ainsi que de réduire drastiquement le nombre de parlementaires et d’élus départementaux. Et de faire un bilan au bout de deux ans, avec l’objectif d’avoir un million de chômeurs en moins.
Le candidat peut paraître parfois assommant. Il dégaine avec aisance des chiffres, des lois, des articles, des graphiques, des journaux, des faits géopolitiques et anecdotes historiques. Mais son audience plutôt cosmopolite s’accroche au cours magistral, même si le meeting est très long, plus de 3h30 de discours ! Beaucoup seront déjà partis au moment de la seconde Marseillaise de la soirée/nuit. "Je tiens à aller au fond des choses", note François Asselineau avant de tirer sa révérence.