Mais le candidat de Debout la France pour l’élection présidentielle a une base de soutiens dans le Rhône. Qui s’est légèrement renforcée ces derniers mois, après la primaire de la droite et du centre.
C’est le cas de Sylvain, un Lyonnais qui a rendu sa carte des Républicains, dégouté par l’affaire Fillon : "Nicolas Dupont-Aignan va passer le Kärcher à l’Assemblée, à l’Elysée, on a besoin de ça aujourd’hui". Une expérience qu’a également connue Corinne Ferretti, prise de guerre de Nicolas Dupont-Aignan puisqu’il s’agit de l’ancienne présidente du comité de soutien à Nicolas Sarkozy dans le Rhône.
Nicolas Dupont-Aignan arrive sur la scène du centre de congrès, et fait déjà respecter l’ordre : "Allez, on va commencer", "Allez, lève toi", "Asseyez-vous". L’audience s’exécute, et écoute religieusement son candidat, sans effusion de joie ostentatoire.
"C’est une campagne présidentielle pitoyable, se désole NDA à la tribune. Il reste quinze jours pour sauver l’honneur". Le candidat basera son meeting sur une question simple : "Est-ce que vous voulez vraiment continuer avec ces gens-là, les mêmes depuis 20 ans ?". NDA poursuit ses conseils à son public, leur recommande de bien "lire les programmes des candidats".
Macron et Fillon "avariés"
Sur ses adversaires, Nicolas Dupont-Aignan n’en a sélectionné que quelques-uns sur lesquels il lâche les coups : "Macron et Fillon, ce sont deux produits avariés. Le premier dans du papier glacé, le second dans du papier recyclé". "On ne va pas donner les clés de la maison France à ceux qui l’ont cambriolée", commente encore le président de Debout la France, persuadé qu’il sera au second tour car il renie tout type de sondage.
Parmi ses propositions, NDA a évoqué la Défense, en cette période incertaine marquée par les frappes américaines en Syrie. "Une erreur car fondées sur une rumeur", selon lui. "D’abord éliminons Daech et ensuite on s’occupera de la Syrie", relance le candidat qui promet le recrutement de 50 000 militaires et la création d’un 2e porte-avions.
"Je suis ici pour offrir une alternative crédible, sérieuse. Je représente ce que j’appelle le patriotisme humaniste. Alors oui, mon équipe est moins connue que celles des autres, mais heureusement, ça veut dire qu’ils ont fait moins de dégâts !".
Dans le public, Hugues boit du petit lait : "Il a l’aplomb des Républicains et la détermination du FN". Un dernier adversaire que Nicolas Dupont-Aignan n’a pas évoqué ce samedi à Lyon. Il préfère chasser sur les terres fillonnistes : "Beaucoup d’élus et de militants LR ont préféré avoir une petite chance de gagner avec moi qu’une grande chance de perdre avec Fillon". Reste à le prouver dans les urnes.