C’est pour contrer cette idée reçue que les membres du Parti socialiste encore derrière Benoît Hamon ont lancé un appel. A ce jour, 114 élus l’ont signé, venant de divers horizons politiques et notamment EELV ou le PRG. "C’est la mobilisation après les blessures et les mots inutiles", note la sénatrice Annie Guillemot, directrice de campagne départementale, estimant que le message "n’est absolument pas brouillé" sur le terrain, entre les socialistes pro-Macron et ceux qui sont rangés derrière Hamon.
"La mobilisation de figures locales atteste de la dynamique de campagne", signale Jules Joassard, mandataire du candidat PS.
Parmi les signataires, des parlementaires, des maires, et même des maires d’arrondissements de Lyon, qui sont restés sourds aux sirènes de Gérard Collomb. "Je salue ceux qui résistent comme Christian Coulon, Myriam Picot et Thierry Philip", a indiqué le maire de Villeurbanne Jean-Paul Bret. Le dernier cité, maire du 3e, a estimé que son choix était finalement évident : "je suis socialiste, je suis loyal, j’ai envie de voter pour et pas par défaut, j’ai envie de voter pour un candidat de gauche".
"La campagne va désormais s’accélérer", promet Jules Joassard, qui espère plus de 5500 personnes à l’Astroballe à Villeurbanne mardi prochain pour le grand meeting régional de Benoît Hamon. "Il y a 40% de Français indécis, donc la mobilisation est primordiale".
"On est en ordre de marche, debouts", concluait Annie Guillemot, dont le jeu de mot révélait l’ambiguïté ambiante au PS, même si les macronistes David Kimelfeld ou encore Caroline Collomb ne mettent plus les pieds à la fédération du Rhône.