Rhône : le directeur local de campagne de Macron claque la porte

Rhône : le directeur local de campagne de Macron claque la porte

Dans un e-mail largement diffusé, Christian Pillot a annoncé sa démission.

La nouvelle est tombée il y a déjà deux semaines, juste avant le meeting de Villeurbanne. Après la réunion, Bruno Bonnell a dû répondre aux questions de tous les marcheurs qui s’interrogeaient sur les raisons de la démission de Christian Pillot. Il est vrai que ce dernier n’est pas parti sur la pointe des pieds.

Il a adressé un mail à nombre de marcheurs dans lequel il explique : "J’ai le regret de vous informer que je ne suis plus directeur de campagne depuis lundi 20 mars à midi. J’ai toujours travaillé en pleine confiance avec Bruno Bonnell, notre référent départemental et je lui laisse le soin d’annoncer comme il le souhaite les motifs de ce départ qu’il regrette lui aussi. Croyez bien qu’il m’en coûte de quitter le navire alors que la victoire est à portée de main. Mais la décision que j’ai prise m’a semblé celle qui faisait le moins de dégâts collatéraux".

 

Côté discrétion, c’est raté. Bruno Bonnell est obligé de jouer les pompiers de service en expliquant que "Pillot est épuisé" et qu’il a besoin de se reposer. Et d’ajouter au passage que l’intéressé n’était nullement directeur de campagne. En matière d’élégance, on a vu mieux.

 

En privé, plusieurs personnes ont été nettement plus loquaces. Elles nous ont évoqué les relations difficiles entre Pillot et "les jeunes loups" du cabinet de Collomb. Le nom du jeune Arthur Empereur, assistant parlementaire du sénateur-maire, revient régulièrement. Une dernière altercation entre les deux hommes aurait mis le feu aux poudres.