Les 850 personnes réunies dans un amphi triste et mal éclairé du campus de la Doua étaient venues entendre Bruno Bonnell et Gérard Collomb leur vendre le programme présidentiel de l’ancien ministre de l’économie, Emmanuel Macron. De cela, il a certes été question.
Déroulant une explication de texte du projet présidentiel de son protégé, le Maire de Lyon a notamment défendu la mesure "certes un peu controversée" de l’exonération de taxe d’habitation pour 80% des ménages.
Reconnaissant qu’au Congrès des Maires de France où il avait passé la journée, la mesure inquiétait ses collègues, le premier magistrat lyonnais a - dans un demi-sourire - affirmé "qu’il se satisferait, lors de son prochain mandat, des compensations que l’Etat assurerait" pour combler le manque à gagner de la disparition de cette importante ressource des communes.
Pour mettre les choses au clair il a ajouté "Il faut annoncer les choses [sa candidature à sa propre succession à la Mairie de Lyon en 2020] longtemps à l’avance. Ceux qui ne le disent pas et qui avancent cachés devant les électeurs perdent les élections". La salle, conquise, a applaudi la réflexion du vieux routier.
L’histoire ne dit pas si David Kimelfeld, officialisé comme dauphin pour 2020, lui aussi, a applaudi.