Beate Klarsfeld à Lyon : "Ne cédez pas aux extrémismes !"

Beate Klarsfeld à Lyon : "Ne cédez pas aux extrémismes !"

La militante anti-nazie était à Lyon ce mercredi pour tenir une conférence face à des collégiens lyonnais qui partaient les camps visiter Auschwitz-Birkenau. Et elle y a tenu un discours d’actualité…

À l’occasion du 30ème anniversaire du procès de Klaus Barbie, le "boucher de Lyon", Beate Klarsfeld, connue pour avoir participé notamment à l’enfermement de ce dernier donnait une conférence ce mercredi à l’Hôtel de Métropole de Lyon. Devant un parterre de collégiens attentifs, la célèbre chasseuse de nazis, qui a reçu il y a près d’un an la nationalité israélienne, a retracé sa vie de combat contre l’idéologie nationale-socialiste du Troisième Reich. La femme de 78 ans qui, avec son mari Serge Klarsfeld, a aidé à retrouver Klaus Barbie a tenu un discours moderne très anti-extrémismes, implorant aux collégiens de ne pas tomber dans "l’idéologie démagogue du Front National".

 

"Je ne cesse de m’opposer au FN et d’exposer les dangers que ce parti représente" martèle Beate Klarsfeld. Elle a aussi vivement critiqué les prises de positions d’Alain Soral qui avait fait polémique en écrivant sur une photographie du couple Klarsfeld que les nazis n’avaient "pas fini le boulot". Toujours dans le combat de la "fachosphère", elle s’est insurgé contre "Dieudonné, qui nie l’holocauste".

 

Au total 135 collégiens de la Métropole et du département du Rhône étaient présents pour assister à la conférence donnée par la co-présidente de l’association des fils et filles de Déportés juifs de France. Les deux collectivités, comme chaque année, organisent un voyage afin d'aller visiter les camps d'extermination d'Auschwitz-Birkenau pour les collégiens les plus motivés.

 

En effet, pour y participer, les collégiens devaient au préalable avoir été sélectionné par leurs enseignants sur la qualité du projet qu’ils présentaient à la classe. Pour Théo, 14 ans, "c’est une grande chance de pouvoir aller là-bas et faire perdurer la mémoire des atrocités qui s’y sont produites, pour que personne n’oublie jamais". Les participants ont donc la chance de partir, ce mercredi et jusqu’à jeudi soir à Auschwitz accompagnés par un ancien déporté.