Depuis ce jour, l'affaire de pédophilie présumée se confronte aux juges du tribunal ecclésiastique. A l'issue de ce procès, un jugement canonique sera rendu. Le père Preynat pourrait alors être exclu de l'Eglise et redevenir un laïc, sa plus grande peur.
Pour LyonMag.com, le président de l’association La Parole Libérée François Devaux, qui avait d’abord rassemblé les victimes présumées du père Preynat et qui avait ensuite mené un combat plus global contre la pédophilie et notamment dans l’Eglise, est revenu sur ce procès canonique.
"C’est une bonne chose pour l’Eglise. Ça va permettre d’aller plus loin et c’est un moyen de combattre ses problèmes de pédophilie", a-t-il d’abord avancé.
Si pour lui, un pédophile ne peut évidemment plus exercer sa fonction de prêtre, l’exclure de l’Eglise n’est pas la solution. "Il a prouvé qu’il n’est pas en capacité d’encadrer des enfants donc il ne peut pas avoir un poste clé d’orateur au sein de l’Eglise. Pour autant, faut-il lui enlever l'un de ses derniers points d’équilibre qui est son rapport à Dieu au sein d’une institution où il a créé un environnement familial bien souvent amical pour lequel il a donné sa vie ?", nous a confié François Devaux, victime présumée de Bernard Preynat.
La décision de l'Eglise pourrait même avoir un effet positif selon François Devaux. "Elle peut lui apporter un encadrement à hauteur de sa pathologie", a ajouté le président de la Parole Libérée.