Dans le hall Paul-Bocuse, le candidat de la France Insoumise avait réuni plus de 6000 personnes, et autant à l'extérieur. Emmanuel Macron n'a finalement rien inventé, il était simplement le premier.
Le meeting était introduit dans la douleur, par des chauffeurs de salle dont la répartie laissait à désirer. Vite, des images de la chaîne Youtube de Jean-Luc Mélenchon. Les seniors, très présents à Eurexpo, se marrent un bon coup. "Toujours le mot pour rire ce bougre", s'esclaffe un septuagénaire.
Avant de monter sur scène, Jean-Luc Mélenchon fendait lui aussi la foule, où des poings levés se dressaient par dizaines et les "Résistance, résitance" fusaient. Tout de gris vêtu, l'ancien socialiste prenait place, dans un périmètre précis, sous un halo de lumière nécessaire pour reproduire son hologramme à Paris, où 6000 personnes l'écoutaient aussi, avec un différé de quelques secondes. Cela faisait 18 000 spectateurs au total selon les organisateurs.
Jean-Luc Mélenchon a alors tapé du poing sur ses adversaires. "Où sont leurs programmes ? (...) Ce ne sont pas des programmes mais des mesures, avec aucune cohérence", haranguait-il, face à un public chauffé à blanc, très compacté dans ce petit hall.
Concernant sa rivale du Front national, il évoquait son ignorance pour croire "qu'une société devient meilleure en augmentant la quantité d'ignorance qu'elle contient".
A la pointe sur le thème de la Culture, Jean-Luc Mélenchon a ensuite promis de consacrer 1% de la richesse nationale dans ce domaine. Et si Emmanuel Macron a beaucoup parlé de robotique, le candidat de la France insoumise préfère le jeu vidéo, il veut faire de la France un pionnier en la matière.
"Nous devons créer l'équivalent en énergies renouvelables de 15 réacteurs nucléaires, et ce d'ici 2030", a enchaîné Mélenchon, très loquace sur le thème de la mer. En plus de la dépollution des océans, il estime que 300 à 400 000 emplois peuvent être créés.
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