Et pourtant, à quelques kilomètres du Palais des Sports de Gerland, le coup d’envoi véritable de ce week-end politique avait été donné par le Front National à la Cité Internationale.
Avant le meeting de Marine Le Pen dimanche après-midi, les grandes figures du parti ont pris la parole, parfois devant une salle 3000 un peu vide. En secret, ils travaillaient encore à peaufiner le programme présidentiel. Mais à découvert, ils n’avaient guère de choses à dire, préférant laisser la primeur à leur candidate d’annoncer les grandes propositions pour la France.
Jean Messiha, coordinateur du programme, avait déjà prouvé jeudi lors d’une conférence de presse, qu’il savait broder malgré cette auto-censure pour ne pas gâcher la surprise de dimanche. Samedi, il a évoqué 144 engagements de campagne qui permettront selon l’Enarque de "renouer avec le génie français".
Si David Rachline, directeur de campagne de Marine Le Pen, a lancé un appel à Blandine de Lyon, Vercingétorix, Jeanne de France, la Vierge Marie, le FN a de nouvelles idoles : la Grande-Bretagne et son Brexit, ainsi que Donald Trump. Ils voient dans ces victoires la main des réseaux sociaux qui permettent de se passer du "prisme déformant des médias traditionnels".
Le public a même eu droit à un cours pour faire la promotion de Marine Le Pen sur Facebook et Twitter, sans "énerver" ou "insulter" ses amis.
Le moment le plus funky de la 1ère journée des assises était à mettre au crédit de Gilbert Collard. Le député évoquait notamment "les partouzes électorales immondes" que sont les primaires des autres partis.
L'attente valait-elle le coup pour le public ? Réponse ce dimanche après 15h.