Lyon : après Macron, la pression est désormais sur Mélenchon et Le Pen

Lyon : après Macron, la pression est désormais sur Mélenchon et Le Pen

En ouvrant le bal samedi des meetings politiques du week-end à Lyon, Emmanuel Macron a mis la pression à ses adversaires.

Le candidat d’En Marche a revendiqué 16 000 participants, répartis entre le Palais des Sports de Gerland et son esplanade, il a également dévoilé une partie de son programme, sans rentrer dans le détail.

 

Nul doute que Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont regardé avec attention sa prestation, à la veille de prendre place à leur tour devant un pupitre.
La candidate du Front National est attendue après 15h à la Salle 3000 à la Cité Internationale où se tiennent depuis samedi ses assises présidentielles.

Quant à Jean-Luc Mélenchon, la voix de la France Insoumise sera à la fois à Eurexpo après 14h, et en même temps à Paris, grâce à son hologramme. Une première mondiale qui n’a pas été saluée par le camp Macron, pourtant avide de nouvelles technologies. "Nous ne sommes pas une bulle, nous ne sommes pas des hologrammes", s’égosillait samedi Gérard Collomb à la tribune d'En Marche. Jean-Luc Mélenchon ne devrait pas manquer de lui rendre la pareille.

 

Eurexpo, l'arme idéale pour égaler ou dépasser Macron ?

Côté fréquentation, seul Mélenchon pourrait rivaliser avec Emmanuel Macron. Sur son site, plus de 15 500 personnes sont inscrites pour Eurexpo, plus de 7600 pour suivre son hologramme à Paris.

Car Marine Le Pen ne cherchait pas encore la vague humaine en choisissant la Salle 3000, dont le nom empêche de gonfler ses chiffres. Jusqu’à 4000 personnes sont espérées par le FN ce dimanche. Sa force par rapport aux autres sera de compter sur tous les poids-lourds de son parti. Dès samedi, Florian Philippot, Marion Maréchal-Le Pen, Bruno Gollnisch, David Rachline, Gilbert Collard étaient présents.

 

Enfin sur le programme, Jean-Luc Mélenchon pourrait accélérer là où il distille depuis plusieurs semaines sa vision de la France s’il remportait la présidentielle au printemps. Concernant Marine Le Pen, Jean Messiha, chargé de coordonner son programme, expliquait à la presse jeudi soir que tout se ferait "dans la continuité de 2012" face "à un monde qui a changé".

Il ne devrait donc pas y avoir beaucoup de surprise, mais surtout des allusions marquées à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, dont les changements radicaux opérés ces derniers mois inspirent le FN.