Législatives à Lyon : et si c'était le macroniste Bruno Bonnell ?

Législatives à Lyon : et si c'était le macroniste Bruno Bonnell ?

Il fallait bien que ça arrive.

Légion d’honneur à la boutonnière, Bruno Bonnell se prend désormais à rêver d’une carrière politique. Visiblement, l’entreprise ne lui suffit plus. Et pourtant, l’homme ne manque pas d’occupation entre ses sociétés spécialisées dans la robotique, la présidence d’EM Lyon et sa présence au sein de plusieurs conseils d’administration prestigieux (Danone, Pathé, April).

 

Comme si tout cela n’était qu’un simple tour de chauffe, le voilà qui a revêtu le costume de marcheur auprès d’Emmanuel Macron. Mais qui connait le fondateur d’Infogrames sait qu’il n’est pas du genre à demeurer longtemps dans l’ombre.

Depuis quelques mois, il joue les chauffeurs de salle lors des meetings de l’ancien protégé de François Hollande. Si l’on fait exception de son soutien à Gérard Collomb depuis la campagne de 2001, c’est la première fois qu’il s’engage publiquement en politique. De là à imaginer qu’il puisse franchir une nouvelle étape lors des prochaines législatives, il y a un pas.

 

Qu’il remporte ou non l'élection présidentielle, Macron aura besoin de pouvoir s’appuyer sur des députés qui lui soient fidèles. S’il gagne son pari de devancer le candidat officiel du PS (et plus encore s’il est finalement élu) les candidats à la députation s’empresseront de courir au secours de la victoire. Certains tel Yves Blein n’auront guère d’état d’âme.

L’actuel député-maire de Feyzin est tout à fait "macro-compatible". Même s’il joue aujourd’hui les juges de paix du PS pour les primaires, on ne peut oublier qu’il était bel et bien présent lors de la première réunion des marcheurs organisée sur une péniche autour de Gérard Collomb.

Il en ira probablement de même pour une Najat Vallaud-Belkacem ; faisons-lui entière confiance ; elle saura sauter dans le train en marche.

 

Reste à trouver une circonscription pas trop difficile pour Bruno Bonnell. On a beau chercher, on retombe toujours sur la deuxième, pour l’instant destinée a Hubert Julien-Laferrière.

 

Bien sûr, Collomb l’a promise au maire du 9e. Reste que ce ne serait pas la première fois qu’il sacrifierait son protégé sur l’autel de l’efficacité politique.

On peut même imaginer qu’il propose à HJL d’être le suppléant de Bonnell ; lequel a effectivement le profil pour intégrer un gouvernement en cas de victoire de Macron.