Affaire Jacqueline Sauvage : il faut "amplifier l'effort" selon Pascale Crozon

Affaire Jacqueline Sauvage : il faut "amplifier l'effort" selon Pascale Crozon

Mercredi, François Hollande a annoncé qu’il graciait Jacqueline Sauvage.

La sexagénaire, condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari violent, a donc été libérée dans la foulée.


Une "décision d’humanité" saluée par la députée PS du Rhône, Pascale Crozon. Dans un communiqué, elle estime qu’il ne faut pas en rester là. "Trop de femmes, en particulier, vivent aujourd'hui dans des situations d'emprise qui ne leur permet plus de voir d'autre solution que la mort de l'un ou l'autre des conjoints. Malgré une prise de conscience depuis une décennie, nous devons amplifier l'effort de formation des médecins et fonctionnaires pour que ces situations soient détectées et que les victimes soient correctement accompagnées avant que de tels drames ne se produisent", écrit Pascale Crozon.

 

La députée villeurbannaise réclame aussi qu’un procureur de la République puisse demander une ordonnance de protection d’une femme considérée comme battue par la police ou la gendarmerie, même sans le consentement de la victime. Mais aussi que les notions de féminicide et d’emprise "soient définies par le code pénal et permettent de mieux appréhender la responsabilité de chacun au moment des faits".

 

Il faut "une initiative parlementaire, faute de quoi l’émotion suscitée par l’affaire Sauvage et la grâce rendue (mercredi) auront été vaines", estime Pascale Crozon, qui n'a plus que 6 mois à passer l'Assemblée nationale, puisqu'elle ne se représentera pas à Villeurbanne en juin prochain.