Législatives 2017 : un ménage anti-Macron attendu dans le Rhône ?

Législatives 2017 : un ménage anti-Macron attendu dans le Rhône ?

Samedi, le Parti socialiste a lancé officiellement la campagne de la primaire de la gauche avec sept candidats. L’occasion rêvée pour Christophe Borgel, secrétaire national aux élections, d’adresser un tacle à Emmanuel Macron.

Mise à jour lundi à 16h50 : Jean-Louis Touraine, que nous présentions comme un soutien d'Emmanuel Macron basé sur ses déplacements à plusieurs meetings ou réunions publiques du candidat ou d'En Marche, nous a fait savoir qu'il ne fera "aucun choix avant d'avoir pris connaissance des programmes des uns et des autres. Je vais donc suivre avec attention le déroulement de la primaire de la gauche".

 

Article initial : "Être candidat socialiste aux législatives, c'est soutenir le candidat socialiste à l'élection présidentielle. Ceux qui ne le soutiennent pas n'auront plus l'investiture socialiste", a-t-il déclaré à l'issue de la convention nationale d'investiture du PS.
Dans le Rhône, bastion du macronisme depuis que Gérard Collomb a pris l’ancien ministre de l’Economie sous son aile, certaines têtes pourraient donc sauter. Alors même que les investitures pour les législatives 2017 ont été officialisées dans la semaine.

 

Soutien d’Emmanuel Macron, Jean-Louis Touraine, investi dans la 3e circonscription, est le principal candidat en danger. Son statut de député sortant ne le protège pas, le PS promet la même sentence pour les parlementaires dissidents.


Parmi les autres candidats qui doivent tout à Gérard Collomb et qui pourraient donc plus facilement céder à la pression des sirènes d’En Marche, Hubert Julien-Laferrière, Anne Brugnera et Natacha Verpillot (par ailleurs attachée parlementaire de Touraine) sont restés plus discrets sur leur chouchou pour la présidentielle.
Et la question ne se pose même pas pour Najat Vallaud-Belkacem, qui soutient activement Manuel Valls, et Yves Blein, qui avait demandé la démission de David Kimelfeld de la tête de la fédé PS du Rhône car il soutient Macron.


Revenons au cas de Jean-Louis Touraine qui représente un casse-tête pour le PS. S’il venait à perdre son étiquette PS, nul doute qu’il ne renoncerait pas à se présenter. Il faudrait alors lui trouver un remplaçant.

Cela tombe bien, c’est dans la 3e circonscription qu’il y avait eu le plus de candidats pour l’investiture. Mais Jean-Marc Chaffringeon, Cédric Fouilland et Franck Heurtrey s’étaient fait laminés par Jean-Louis Touraine lors du vote des militants.

Quid alors de Sarah Peillon, la suppléante de Jean-Louis Touraine ? Osera-t-elle prendre sa chance que son mentor lui a refusé pour l’été 2017 ?

 

Si non, le PS du Rhône devra sortir un nom de son chapeau. Sauf que ceux qui décident à la fédé, ce sont David Kimelfeld et Gérard Collomb, premiers macronistes du Rhône. Un casse-tête, on vous a dit. A moins que le parti à la rose ne mette pas ses menaces à exécution. Après tout, Gérard Collomb aurait dû être exclu depuis belle lurette, et jamais Jean-Christophe Cambadélis n'a osé s'opposer au maire de Lyon