Des discours ont d’abord été prononcés : son père, Eric, a remercié tous les participants, mais aussi la police, la justice et les médias.
Quant à Gérard Collomb, il a rappelé les annonces faites cette semaine pour endiguer le caractère accidentogène du cours Vitton (panneaux, marquage au sol, radar feu, réaménager le cours) et a indiqué partager la "volonté d’un durcissement de la loi pour ce type de délit. La semaine prochaine, je saisirai le ministère de l’Intérieur et poserai une question au gouvernement sur ce sujet. Et je ferai en sorte qu’une proposition de loi soit déposée au Sénat après celle déposée à l’Assemblée nationale pour aggraver les sanctions lorsqu’il y aura, de la part des contrevenants, un cumul d’infractions tels que le délit de fuite, l’excès de vitesse, l’ivresse, l’usage de stupéfiants, la conduite sans permis et bien sûr le non-respect des feux de signalisation", a indiqué le sénateur-maire de Lyon.
Dans le cortège, des proches d’Anne-Laure, son amie elle aussi fauchée par cette voiture le 23 octobre dernier. Jean-Michel Aulas, son patron à la Cegid, avait envoyé une vidéo pour rendre hommage à Anne-Laure et s’excuser de ne pas pouvoir être là ce samedi. Il y avait aussi des élus, Pascal Blache en tête, le maire du 6e s’est longtemps mobilisé pour obtenir des garanties de Gérard Collomb. Et puis des anonymes, touchés par le destin funeste d’Anne-Laure.
"Elle a été fauchée en pleine jeunesse. Nous voulons que sa mort en évite beaucoup d’autres", concluait Gérard Collomb lors de son discours. Avant que la marche blanche ne se fasse, dans un silence de plomb, comme pour contrer le vacarme des voitures qui bombent cours Vitton, grillant les feux et brisant des vies.