Après la primaire, un ministère puis Lyon pour François-Noël Buffet ?

Après la primaire, un ministère puis Lyon pour François-Noël Buffet ?

Principal soutien de François Fillon dans le Rhône, François-Noël Buffet est le grand gagnant local de cette primaire.

Après avoir remporté le second tour dimanche, l'ancien Premier ministre sera le candidat de l’opposition à la prochaine élection présidentielle. S’il s’installe à l’Élysée, il aura besoin de s’appuyer sur des hommes de confiance.

 

Buffet, qui l’a soutenu dès le départ, est incontestablement l’un d’eux. On peut tout à fait imaginer que le maire d’Oullins, qui est très apprécié de ses collègues sénateurs, se retrouve alors avec un portefeuille de ministre. "Je suis au service de François Fillon. Ma place sera là où il le décidera", nous avait confié l'intéressé dimanche soir.

 

Pour lui, ce ne serait certainement pas une fin mais bien plutôt un début. Il est (presque) de notoriété publique que François-Noël Buffet se verrait bien mener la prochaine campagne municipale à Lyon. Son côté modéré en fait un candidat idéal pour briguer la succession de Gérard Collomb. S’il est demain ministre, il aura bien évidemment la légitimité pour se lancer dans cette bataille. Et décrocher l’investiture officielle des Républicains ne sera qu’une simple formalité. Malgré son activisme sur le terrain et le travail qu’il réalise au sein de son association, le maire du 6e Pascal Blache n’aurait alors d’autre choix que de se ranger derrière lui.

 

De son côté, Michel Havard est incontestablement l’un des grands perdants de cette primaire. Longtemps proche de Fillon, il avait rejoint Alain Juppé au moment où les sondages lui étaient favorables. Il espérait qu’en cas de victoire, le maire de Bordeaux pourrait revenir sur certaines investitures. Notamment sur celle donnée à Anne Lorne dans la première circonscription dont il fut député de 2007 à 2012 avant d’être battu par Thierry Braillard.

 

Enfin, l’élimination de Nicolas Sarkozy sonne le glas des espoirs ministériels de quelques élus locaux : Philippe Meunier, Philippe Cochet et Georges Fenech, qui se voyait déjà ministre de la Justice, Garde des Sceaux en cas de victoire de son champion.