Dans le Rhône, la victoire d'Alain Juppé aurait rebattu les cartes. Le maire de Bordeaux s'était engagé à écarter certains candidats investis par les Républicains car il les jugeait trop sarkozystes. Son porte-parole rhodanien Michel Havard aurait ainsi pu récupérer sa 1ère circonscription.
Mais aujourd'hui, la candidature d'Anne Lorne sur ce territoire ne fait plus de doute. Reste à voir si Michel Havard, qui ne se refusait rien il y a encore quelques semaines, partira en dissident ou non.
Dans la 2e circonscription, Laurence Balas est fragilisée par la candidature du maire du 2e arrondissement, l'UDI Denis Broliquier. Si alliance il y avait entre les deux partis pour la présidentielle, l'un des deux candidats pourrait s'effacer. A moins que LR et UDI ne s'entendent pas. Ce dimanche soir, Jean-Christophe Lagarde a indiqué vouloir "engager avec François Fillon une discussion pour élaborer un projet législatif commun". Mais aucune décision ne sera entérinée avant 2017.
Pour les autres circonscriptions du Rhône, pas de problème. Nora Berra dans la 3e circo ou Emmanuelle Haziza dans la 5e ne craignent rien. Pas plus que les parlementaires sortants, même s'ils soutenaient pour la plupart Nicolas Sarkozy au premier tour, et avaient ensuite rejoint le camp filloniste, la queue entre les jambes.
C'est donc un statu quo qui se profile dans le Rhône. Une bonne nouvelle pour Philippe Cochet, président de la fédération, qui avait promis être prêt à se "battre comme un lion" pour ses candidats.