A Lyon, François Fillon était venu "amplifier sa bataille pour la France"

A Lyon, François Fillon était venu "amplifier sa bataille pour la France"

Ce mardi soir, les deux finalistes de la primaire de la droite et du centre s’affrontaient, à plus de 400 kilomètres de distance.

Alain Juppé frappait le premier à Toulouse, François Fillon avait choisi Lyon ou plutôt Chassieu et Eurexpo pour son premier meeting d’entre-deux-tours.
Arrivé largement en tête au premier tour, et notamment dans le Rhône qui lui confiait presque 50% de ses voix, François Fillon prononçait un discours d’un peu plus d’une heure.
Ni lui, ni Alain Juppé d’ailleurs ne sont des bêtes de scène naturelles, comme savait l’être Nicolas Sarkozy. Mais en se faisant violence, François Fillon marquait davantage de points que son adversaire, parfois un peu perdu dans son discours toulousain, abandonné par son public sur ses rares traits d’humour.

 

A Lyon, François Fillon était venu "amplifier" sa campagne, sa "bataille pour la France". Les organisateurs du meeting espéraient 10 000 personnes. Impossible de leur donner raison, c’était probablement moitié moins. Difficile de rameuter des militants de la région, un soir de semaine.
Au premier rang, ses fidèles Gérard Larcher, mais aussi le sénateur-maire d’Oullins François-Noël Buffet dont la longue accolade avec François Fillon montre qu’il marque des points, lui le spécialiste des questions migratoires.
Bruno Le Maire avait aussi fait le déplacement, tout comme Laurent Wauquiez (les deux hommes ont d’ailleurs ouvert le meeting avec Buffet). Ainsi que Nadine Morano, Guillaume Peltier, Eric Woerth. Chez les Lyonnais, on retrouvait Michel Mercier (MoDem), Charles Millon, Frigide Barjot ou encore le PDG de GL Events, Olivier Ginon.

 

"Je veux incarner l’orgueil d’une nation qui ne se laisse pas abattre, a indiqué François Fillon à son public. (…) Plantez dans cette primaire le drapeau de vos convictions".
Alors qu’à Toulouse, Alain Juppé évoquait une "campagne dégueulasse", François Fillon ne s’attardait que très peu sur son opposant et mettait le cap à droite : "réécrire les droits de la filiation mis à mal par le mariage pour tous", "réduire l’immigration au strict minimum", uniforme à l’école, sécurité, Islam radical, Russie.

 

L’ancien Premier ministre se fixait enfin comme objectif de "redresser la France en 5 ans et d’ici 10 ans, elle peut être la première nation d’Europe".
Le public aura aussi compris qu’il était un grand fan du général de Gaulle, cité à plusieurs reprises. Mais aussi des lyonnais Raymond Barre et Alain Mérieux, très engagé "dans la bataille pour sauver les Chrétiens d’Orient".

 

François Fillon réussira-t-il à réitérer son score quasi-parfait au second tour dans le Rhône ? Réponse dimanche soir.