"Sans cette place, je ne serais sans doute pas skateur professionnel aujourd’hui. J’ai commencé à la rider en 1993 ou 1994. D’autres y étaient depuis longtemps, mais c’est grâce aux vidéos prises que ce spot est devenu connu au niveau européen, puis mondial", explique JB Gillet, skateur professionnel. "Le skate est une pratique urbaine, les skateparks sont sympa un moment, mais le souci, c’est que les élus les construisent sans nous consulter, du coup ces coins-là ne sont pas du tout appropriés. En plus il y a du vélo et des rollers avec nous, c’est comme si vous mettiez des joueurs de rugby sur le même terrain que des joueurs de foot", insiste le skateur professionnel.
"Ce sont les jeunes qui font l’avenir"
Du côté de la Ville, la décision est ferme et ne changera pas. En effet, le problème de cohabitation et l’augmentation de piétons ainsi que de cyclistes sur la place, du 1er arrondissement de la ville de Lyon, sont à l’origine de ces décisions. "Je ne comprends pas du tout, nous amenons un peu plus de vie sur cette place. De plus, le skate est un sport qui touche l’art comme la photo ou encore la vidéo et bien d’autres, et économiquement il devient de plus en plus important. Il n’y a aucune raison pour qu’on nous interdise de venir ici", déplore JB Gillet. "Je peux comprendre les élus, ce n’est pas de leur génération mais bon, ce sont les jeunes qui font l’avenir".
La rénovation devrait débuter en janvier prochain pour se terminer à l’été 2017. Cependant, les skateurs lyonnais ne sont pas près de baisser les bras, ils ont décidé de lancer une pétition en ligne, dont une version en anglais pour toucher un maximum de personnes. Avec près de 11 000 signatures déjà récoltées, en un peu plus de quinze jours, le spot HDV ne disparaitra pas aussi facilement.