Fenech, Lorne, Havard, c’est aussi leur avenir qui se joue durant la primaire des Républicains

Fenech, Lorne, Havard, c’est aussi leur avenir qui se joue durant la primaire des Républicains

Ce dimanche, la primaire de la droite et du centre prendra un nouveau sens.

A l’occasion du premier tour, il ne restera plus que deux candidats sur les sept qui espèrent décrocher l’investiture LR pour la présidentielle 2017.

Alain Juppé, François Fillon, Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire et Jean-Frédéric Poisson s’imaginent déjà décider de l’avenir du pays.

Mais pour certains de nos élus rhodaniens, l’issue du vote des Français aura également des conséquences directes ou potentielles sur leur futur politique.

 

Anne Lorne et Michel Havard

C’est le cas le plus connu à Lyon. Anne Lorne, proche de Nicolas Sarkozy et de Laurent Wauquiez, avait obtenu l’investiture des Républicains dans la 1ère circonscription du Rhône pour les législatives 2017. Au détriment de l’ancien député et actuel leader de l’opposition à Lyon, Michel Havard.

En soutenant Alain Juppé, ce dernier a obtenu la promesse de la part du maire de Bordeaux qu’en cas de victoire à la primaire, il retrouverait son investiture.

D’où l’intérêt pour Anne Lorne de voir Nicolas Sarkozy triompher si elle ne veut pas devoir trouver une nouvelle occupation pour l’été prochain.

 

Georges Fenech

C’est de plus en plus une évidence. En cas de victoire de Nicolas Sarkozy à la primaire puis à la présidentielle, rien ne semble s’opposer à ce que Georges Fenech devienne ministre de la Justice. Le député du Rhône, ancien juge d’instruction, est devenu le spécialiste des Républicains dans ce domaine, multipliant les attaques contre Christiane Taubira durant ce mandat.

Son profil, très à droite, ne trouverait probablement pas le même écho auprès d’un Alain Juppé par exemple. A moins que le maire de Bordeaux, avec lequel il s’entend bien, fasse un geste d’ouverture vers le clan Sarkozy.

 

Philippe Cochet

Le député-maire de Caluire avait jusqu’à présent toujours tenté de garder un semblant de neutralité durant les scrutins internes. En sa qualité de président de la fédération LR du Rhône, il n’a pas fait de fioritures durant la primaire de la droite et du centre, soutenant ouvertement Nicolas Sarkozy. Des proches évoquent une envie de ministère de la part de Philippe Cochet.

Si l’ancien Président de la République perd, les militants ne devraient pas en tenir rigueur à Cochet, le Rhône et le reste des parlementaires étant largement acquis à la cause sarkozyste.

Mais Philippe Cochet a suivi les indications du clan Sarkozy pour les élections législatives, évacuant certains cadres pour faire place à des candidats étiquetés NS. Un candidat comme Alain Juppé risquerait de lui faire remarquer. Et il sera alors difficile pour Cochet de tenir sa promesse de se "battre comme un lion" pour "ses" candidats.

 

Laurent Wauquiez

Forcément, le président des Républicains n’aura pas le même avenir politique tracé à l’issue de la primaire. Restera-t-il à la tête du parti si ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui l’emporte ? A en croire son entourage, il ne s’agrippera pas à tout prix à ce poste, même s’il apprécie d’avoir un pied à Paris et l’autre à la Région. Alain Juppé ne l’aime pas, il l’avait traité de "connard" en 2014 selon le Canard Enchaîné.

Laurent Wauquiez a également promis qu’il ne serait pas ministre, ni même Premier ministre. Si Nicolas Sarkozy l’appelle en homme providentiel, ce sera toutefois dur de résister.