Depuis 3 à 4 mois, des groupes de fonctionnaires de tous les horizons ont été formés afin de réfléchir sur l'innovation de la fonction publique. L'idée, "c'est surtout de montrer que le travail des fonctionnaires ne s'empoussière pas tout en pointant les choses qui marchent et celles où l’ont doit encore travailler" selon la préfecture du Rhône. Trois thèmes étaient notamment proposés, "le bien-être au travail, l’innovation managériale et l’impact du numérique sur l’organisation des services".
Et ce jeudi après-midi dans la préfecture du Rhône, les idées émises par les hommes et femmes du service publique ont été restituées au Président de la République et à la ministre de la Fonction publique, dans le cadre de la semaine de l'innovation publique.
D’abord dans un certain esprit d’intimité avec quelques fonctionnaires et de rares journalistes, ensuite devant près de 300 personnes réunies, le président a affirmé son soutien aux fonctionnaires.
Et pour François Hollande, une chose est donc sûre : "nous sommes toujours capables de faire évoluer le statut de la fonction publique". Ainsi, il a cité l’idée de réinventer la fonction publique en accord avec le développement durable. "Des idées comme la réduction des déplacements ou le covoiturage", par exemple, ont été énoncées par les personnes interrogées.
Dans sa prise de parole, le chef de l’Etat a aussi évoqué le fait que chaque fonctionnaire français doit être protégé en parlant "des violences quotidiennes qu’ils subissent". Pour lui, ces sont "des comportements inacceptables" et il assure "qu'à chaque fois qu'un fonctionnaire est agressé, c'est l'Etat directement qui est agressé".
Lors de sa visite, François Hollande a été reçu par le préfet Michel Delpuech ainsi que des parlementaires tels que Michel Mercier ou Christophe Guilloteau. Le maire de Lyon Gérard Collomb, qui soutient Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle, était lui absent.