Quel avenir pour Laurent Wauquiez si Nicolas Sarkozy se plante

Quel avenir pour Laurent Wauquiez si Nicolas Sarkozy se plante

Bien sûr, les sondages sont toujours à prendre avec d'infinies précautions.

Surtout quand on ignore qui va voter aux primaires de la droite et du centre. La date exacte des deux tours de scrutin, les 20 et 27 novembre, est largement méconnue. Tout comme l'implantation des bureaux de vote.


Plus on se rapproche de l'échéance, plus une défaite de Nicolas Sarkozy paraît possible. Il reste devancé par Alain Juppé et ne semble pas rattraper son retard. Plusieurs de ses proches s'inquiètent de le voir décrocher totalement dans la dernière ligne droite, ce qui ne manquerait pas de faire le jeu de François Fillon.


Dès lors, chacun y va de son analyse sur les conséquences que pourrait avoir une victoire de Juppé tant sur l'organisation des Républicains que sur les investitures pour les législatives.
Dans ce cas, le maire de Bordeaux n'aura pas vraiment besoin d'opérer une "désarkozysation" de son parti. Le mouvement se fera tout seul. Les soutiens de l'ancien Président de la République rejoindront le candidat désigné sans aucun état d'âme.

 

Ceux qui classent Laurent Wauquiez parmi les sarkozystes purs et durs font une lourde erreur. Si le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes s'est effectivement rangé derrière Sarkozy pour ces primaires, il a pris soin d'affirmer que son soutien "n'est ni inconditionnel, ni aveugle".


S'il perd, Sarkozy va disparaître du paysage politique. Les militants les plus fidèles seront alors nombreux à se ranger derrière Wauquiez, qui incarnera le mieux la mouvance d'une droite décomplexée. Pourra-t-il pour autant rester à la tête des Républicains ? La réponse appartiendra au vainqueur de la primaire. De même que celui-ci aura probablement à coeur de sauver quelques fidèles qui ont été écartés des investitures au profit de proches de Sarkozy. Mais ces changements se feront à la marge.


Ce sera d'autant plus difficile de revenir sur les décisions prises que les candidats ou candidates investis pour les législatives auront déjà (comme Anne Lorne dans la 1ère circonscription du Rhône) lancé leur campagne sur le terrain.