Selon les informations du Progrès, Gérard Collomb et Laurent Wauquiez ont dit "oui" au Monseigneur Barbarin. Ils sont invités à rencontrer le Pape François en compagnie de plus de 200 femmes et hommes politiques de la région. C’est l’archevêque lui-même qui est à l’origine de ce rendez-vous, en ayant proposé au Pape de fêter le "Jubilé de la miséricorde” : une sorte de pèlerinage d’élus mais aussi d’évêques de Rhône-Alpes, à Rome, reçus pour une audience pontificale.
De cette façon, le Pape François tente de se rapprocher des catholiques français qu’il ne connaît que très peu. Monseigneur Barbarin, de son côté, affirme ainsi un peu plus son importance, en étant le seul grand représentant des catholiques de France auprès du souverain pontife. L’Eglise précise à propos de ce déplacement que "parfois, les élus peuvent se retrouver écartelés entre les décisions qu’ils doivent prendre, et – le cas échéant – leur engagement catholique. Comment concilier les deux ? Notre déplacement au Vatican a pour but de les aider à trouver des réponses".
Un déplacement à plus de 1.000 euros
Une invitation a donc été envoyée par le diocèse de Lyon et des départements voisins à 260 femmes et hommes politiques de la région. Sans forcément se revendiquer d’être chrétien, ces différents élus ont pour point commun de se reconnaître dans le message de l’Eglise. Si Gérard Collomb et Laurent Wauquiez auraient dit "oui", Christophe Guilloteau, président (LR) du conseil départemental (Nouveau Rhône) sera également du voyage.
Le coût de cette visite s’élève à 1.000 euros par personne (inclut le billet d’avion, les repas ainsi que l’hébergement). Le diocèse de Lyon précise, qu’il ne fera aucun bénéfice sur les sommes perçues. Si Christophe Guilloteau payera le voyage de sa poche car il n’ira qu’au rendez-vous avec le pape, Gérard Collomb laissera, lui, la Métropole prendre en charge sa rencontre avec François, dans la mesure où il aura à Rome plusieurs rendez-vous politiques et économiques. Du côté de la région, elle n’était pas encore informée, hier du choix de son président Laurent Wauquiez.
Au programme de cette visite, une rencontre avec le pape François d’environ une heure, dans la vaste salle Paul VI du Vatican. Prévu le 30 novembre, ce rendez-vous, devrait permettre à l’Argentin de rappeler, à seulement six mois de la présidentielle française, les devoirs d’exemplarités et les responsabilités qu’ont les élus envers leurs concitoyens.