Mais le colloque des réformistes européens et mondiaux, organisé par plusieurs cercles de réflexion au Musée des Confluences, subit depuis quelques jours de nombreuses annulations côté français.
Selon Le Canard Enchainé, le commissaire européen Pierre Moscovici, la maire de Paris Anne Hidalgo, le président du MoDem, François Baryou, ou encore le think tank Terra Nova ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à la conférence. Cela vaut aussi pour l’économiste Jean Pisani-Ferry, ou l’ancien banquier Jean Peyrelevade et même le premier ministre italien Mateo Renzi.
Un point commun à ces annulations : la présence d’Emmanuel Macron. L’ancien ministre de l’économie, qui a démissionné de Bercy pour se consacrer à son mouvement En Marche, doit prononcer le discours de clôture samedi après-midi.
Interrogé à ce sujet par Le Monde, Gérard Collomb, soutien inconditionnel de Macron, y voit "une foudre odsidionale" contre l’ancien locataire de Bercy. Le maire de Lyon ironise même sur "des coups de fil de l'Élysée ou de Matignon à des députés ou des personnalités pour les dissuader de venir".
De son côté, Terra Nova a expliqué "ne rouler pour personne" : "Quand on l'a invité, il était ministre et avait toute sa place. Démissionné, ce n'est plus la même chose. Terra Nova est indépendant. Nous ne pouvons pas participer à ce qui est devenu une réunion de soutien à Emmanuel Macron".
Une centaine de personnalités devait faire le déplacement à Lyon en cette fin de semaine. Finalement, Macron s’exprimera devant un pare-terre d’invités plus réduit que prévu. Mais Gérard Collomb, lui, sera sans aucun doute au premier rang.