"Une société ne peut pas vivre sans un engagement des uns envers les autres", entamait Gérard Collomb à l’occasion de la présentation de l’initiative Tous Unis Tous Solidaires. Ce projet, qui a vu le jour l’an passé, regroupe cette année près de 200 associations partenaires qui proposent leurs offres de bénévolat sur une plateforme web, du 1er au 31 octobre. L’an passé, cette démarche avait duré seulement une semaine et avait suscité l’intérêt de 5 000 bénévoles pour 2 000 annonces postées de la part des associations participantes. Les objectifs pour cette année n’ont pas été annoncés mais le président de la Métropole insiste sur le fait que Tous Unis Tous Solidaires ne pouvait pas se développer ailleurs qu’à Lyon : "Le premier congrès mutualiste s’est tenu à Lyon donc l’action associative est comme qui dirait culturelle et historique par ici".
Quel est le public visé ?
"Il faut créer du liant". Cette phrase est revenue mainte et mainte fois tout au long de cette présentation, que ce soit dans le discours des associations mais également dans celui des élus. Finalement, pour Pascal Isouard Thomas, Directeur des Petits frères des pauvres, le véritable enjeu de cette plateforme c’est : "d’offrir une possibilité aux gens de faire du lien eux-mêmes, d’apporter leurs compétences. C’est vraiment un projet qui vise à toucher un public de non-initiés". D’autant que, de plus en plus, ces pratiques associatives sont soutenues par les établissements scolaires mais aussi par les chefs d’entreprises qui sont prêts à laisser du temps à leurs employés pour s’investir dans une association.
Vers une « Uberisation » de l’engagement associatif
"Aujourd’hui, les gens consomment les choses et on assiste d’une certaine manière à une Uberisation de l’engagement associatif car les gens peuvent moins facilement s’engager sur 20 ans comme avant, désormais, l’engagement se fait par de petites actions", soutient Gérard Collomb. Ce pourquoi le mouvement Tous Unis, Tous Solidaire propose essentiellement des missions de courtes durées, adaptées au profil du bénévole, qu’il soit actif ou non. La Métropole de Lyon est donc en mouvement mais sa marge de progression est encore conséquente, conclut le maire : "La Métropole est reconnue pour son développement économique mais j’aimerais maintenant qu’elle subisse un réel développement social et associatif et en ce sens seulement, nous deviendrons une ville du XXIe siècle".