Comment la traque du violeur du 8e s’est-elle terminée ?

Comment la traque du violeur du 8e s’est-elle terminée ?

Après 18 mois d’enquête, la traque du violeur du 8e s’était terminée le 3 janvier 2014, non loin de la rue Audibert Lavirotte, dans le 8e arrondissement de Lyon.

Dans la nuit, vers 23h45, un cri avait retenti dans cette zone. Un jeune homme qui rentrait chez lui l’avait entendu. Un cri "terrifiant", selon son témoignage ce mercredi matin devant la cour d’assises du Rhône. Mais un bruit "sourd comme un coup" avait mis un terme à ce son. Le témoin avait cherché la provenance de ce cri de détresse, mais sans résultat. Par précaution, il avait tout de même appelé la police. Un bon réflexe, salué par l’Avocat Général, qui permettra au final de coincer le violeur du 8e.


Le policier qui a réussi à interpeller Abbas était aussi présent ce mercredi matin à la barre. Pour lui, le soir de l’arrestation, "dès qu’on nous a donné le nom de la route où il fallait se rendre, on s’est dit qu’il fallait aller vite. Nous savions qu’un viol avait déjà été commis dans le secteur un an plus tôt... nous étions sensibilisés". Arrivés sur les lieux dans une voiture banalisée, les policiers tombent sur une voiture avec les feux de détresse allumés dans laquelle un couple est présent. Ces derniers donnent un sac à main aux fonctionnaires en affirmant l'avoir trouvé sur la route.


Un indice qui va pousser les policiers à se rendre sur le parking où un viols s’était déjà déroulés. Pleins phares allumés, ils découvrent alors la scène. Kamel Abbas est en train de violer une jeune fille. Comme à son habitude, il tient une dague dans l’une de ses mains et de l’autre, il maintient la jeune au sol.

 

Très vite, les policiers fondent sur le violeur qui a encore le pantalon baissé…un préservatif au bout du sexe. Ils sortent leurs armes et lui ordonnent de jeter son couteau. Il s’exécute tandis que la jeune fille, très choquée, essaye de s’enfuir.

Il lui faudra quelques minutes pour comprendre que ce sont bien de vrais policiers qui sont venus la sauver...ou du moins mettre un terme à son calvaire. "L’expression de son visage en disait long", a déclaré l’un des policiers à la cour d’assises.

 

Une fois interpellé, Kamel Abbas a gardé le silence. "Prostré", il est resté à fixer ses pieds… un peu comme la façon dont il se tient depuis le début de son procès qui se terminera ce vendredi.

 

JD.