Cette femme, mise en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, avait été interpellée en septembre 2014 lors d’un coup de filet anti-terroriste dans l’Est lyonnais. Il s’agit de la soeur de Reda et Karim Bekhaled, interpellés en septembre 2014 à Meyzieu et Vaulx-en-Velin. Membres de Forsane Alizza, ils étaient en possession d'un important arsenal, laissant à penser qu'ils auraient pu commettre un attentat à Lyon, quatre mois avant celui de Charlie Hebdo.
Leur troisième frère, Mohamed Reda, serait en Syrie.
La trentenaire avait été convoquée par le juge des libertés et de la détention qui devait évoquer son incarcération et se prononcer sur sa prolongation. Mais l'avocate de l'intéressée n'avait pas été invitée à assister à l'audience, ce qui constitue un vice de forme. La faute à un fax non parti. Me Vincent s'est donc empressée de ne pas rejoindre sa cliente et d'obtenir ainsi sa remise en liberté.
Ce lundi, la justice devait dire si une convocation judiciaire irrégulière parce qu’envoyée avec du retard était de nature à entraîner la remise en liberté de cette détenue dès lundi soir. Non, selon la cour d’appel de Paris qui a finalement infirmé l’ordonnance de non-prolongation de la détention provisoire de Farida Bekhaled. Cette dernière reste donc écrouée à la prison de Corbas.