"Au regard des chiffres, l'effort de solidarité à partager est loin d'être insurmontable", analyse le maire PS, qui rappelle que Villeurbanne avait déjà accueilli 50 réfugiés de Calais l'an dernier, "qui, depuis sont entrés dans un parcours d'asile grâce à l'action de l'Etat et des associations spécialisées". Une affirmation qui n'est pas tout à fait vraie, car le préfet avait reconnu la semaine dernière que certains avaient été expulsés, tandis que d'autres étaient probablement retournés à Calais dans l'espoir de rejoindre l'Angleterre.
"A chaque époque, Villeurbanne a su prendre sa part dans l'accueil de populations exilées en provenance de tous les coins du monde. Là est notre identité dont d'autres, en Auvergne Rhône-Alpes, partagent les caractéristiques", poursuit Jean-Paul Bret, qui n'hésite pas à s'en prendre à Laurent Wauquiez.
Car le président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, qui accueillera prochainement 1784 migrants dans le cadre du plan gouvernemental visant à démanteler la jungle de Calais, n'a pas l'intention d'aider les services de l'Etat. Laurent Wauquiez a également promis de prêter main forte aux maires qui seront obligés de se plier aux consignes du préfet. "Il y aurait donc deux France. Celle des villes empreintes de fraternité. Celle des campagnes ergotant médiocrement sur les principes de la République", tacle Jean-Paul Bret.