Étrange idée ? Concept révolutionnaire ? Sacrilège culturel ? On est en droit d’être surpris par le projet de l’entreprise parisienne. Après des vins comme le Corbières ou le Château de l’Ille, c’est au tour du beaujolais nouveau d’être dans le viseur de Winestar.
Depuis 1710, le domaine Brossette Paul André et Fils situé dans le Beaujolais produit une quantité moyenne de vin. C’est pourquoi il aimerait s’associer à la start-up afin d’augmenter sa diffusion et se faire connaître davantage. "Le Beaujolais connait un vrai déficit de notoriété à l’étranger", nous explique le PDG de Winestar Cédric Segal.
Ce dernier poursuit : "Notre vœu était d’élargir avec d’autres vignobles de grandes régions viticoles françaises". Celui-ci compare même son intention avec celle d’une grande société de café : "on veut un peu à la manière d’un Nespresso proposer une dose individuelle de plein de saveurs différentes".
Cette fameuse canette qui se veut révolutionnaire fait 187 ml, soit l’équivalent d’un grand verre. Pour le PDG, elle a plusieurs avantages. D’abord, "ça permet de conserver les vins, on est à l’abri de l’air, de la lumière, de l’humidité et du métal puisqu’on a une canette spéciale étudiée pour la conservation du vin".
Ensuite, le principe de la dose individuelle inciterait à pratiquer une consommation responsable.
Enfin avec plusieurs médailles remportées dans des concours internationaux, la notoriété de Winestar a pu grandir et rassurer certains réfractaires.
Une campagne de crowdfunding (financement collaboratif) a donc été lancée pour voir le projet du beaujolais se concrétiser. L’entreprise se donne jusqu’au 30 septembre prochain pour atteindre un objectif ambitieux de 60 000 euros. Avec, en ligne de mire, toujours un seul but : favoriser "l’échange de culture, faire connaître les vins étrangers aux consommateurs français et vice-versa".