Déjà annoncé favori avant l'officialisation de Bercy, Vinci a du débourser 535 millions d'euros pour récupérer la charge de l'infrastructure, malgré les grincements de dents de plusieurs collectivités locales.
Le seul à Lyon qui s'applaudissait des deux mains de ce choix, ce fut Gérard Collomb. Le président de la Métropole a ainsi salué "des partenaires avec qui nous travaillons depuis longtemps".
Car effectivement, Vinci est déjà très implanté dans l'agglomération, il a construit le Parc OL à Décines et le Musée des Confluences et s'attèle actuellement à la rénovation de la gare de la Part-Dieu.
Présents dans le consortium, Prédica et la Caisse des Dépôts sont aussi bien connus du côté de l'Hôtel de Ville de Lyon. La première, qui est une filiale du Crédit Agricole, est le nouveau propriétaire du Grand Hôtel-Dieu. Et la seconde a des billes dans le quartier de la Confluence. Les deux réunis sont aussi propriétaires de la Tour Oxygène.
Ce ne sont donc pas des inconnus comme le candidat malheureux, l'australien Maquarie. Bien au contraire.
La galaxie Collomb s'implante donc à l'aéroport, au grand désespoir des autres présidents de collectivités comme Christophe Guilloteau (Département) et Laurent Wauquiez (Région).
Le président de la Métropole a-t-il usé de tout son charme auprès de son grand ami Emmanuel Macron, à qui revenait le choix, pour choisir Vinci ? Difficile de tirer inévitablement cette conclusion puisque Vinci a réalisé la meilleure offre financière. Mais nul doute qu'une pluie d'arguments en la faveur du consortium a dû s'abattre ces derniers mois sur Bercy.